Lundi 10 mars, l'ouverture de l'audience s'est faite en présence des autorités administratives et religieuses. Ont aussi pris part à la cérémonie, des populations de Banfora parmi lesquelles, des jurés, au nombre de 6, qui ont été désignés. La lecture des arrêtés portant la tenue des assises par le greffier est suivie des observations du procureur général. Trois particularités, a-t-il fait observé, marquent la tenue de ces assises. Il s'agit, a-t-il poursuivi, du jugement d'une vingtaine de personnes dans 17 dossiers, la désignation des jurés et la mise à disposition gratis des avocats par l'Etat au profit des accusés.En plus donc des magistrats professionnels, les jurés, qui ont un autre regard sur la justice, vont prononcer les peines qui peuvent aller de 5 ans de prison ferme à la peine de mort. Et Maurice Nikiéma, procureur général près de la Cour d'Appel de Bobo-Dioulasso d'assurer Seydou Millogo qui présidait la séance que le droit sera dit. «Il y a des faits d'assassinats, des viols, des meurtres, d'empoissonnement qui sont des faits très graves...», explique le procureur général. Il convient de noter que les faits ont eu lieu dans le ressort de Banfora. «Des faits ont été commis à Sidéradougou, Banfora.... Ils relèvent du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso», dit-il. Parmi la vingtaine d'accusés, une seule femme figure pour son crime d'infanticide. Les dossiers datent de 2001 à 2009.

Bassératou KINDO