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La cérémonie, organisée par le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, a eu lieu sur la tombe du défunt au cimetière de Gounghin, situé à l'ouest de la capitale burkinabè.
A cette occasion, des hommages ont été rendus au journaliste atrocement assassiné le 13 décembre 1998. Le Collectif a également réitéré son engagement à poursuivre la lutte pour que la lumière soit faite sur cette affaire.
La commémoration du 15e anniversaire s'est poursuivie, à la Place de la nation, au centre-ville de Ouagadougou où s'est tenu un meeting animé essentiellement par le président du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et du peuple (MBDHP), Chrysogone Zougmoré.
Celui-ci a rappelé les étapes de la lutte depuis la survenue du drame jusqu'au dernier rebondissement avec la saisine de la Cour africaine de justice.
Selon lui, le combat continue et va continuer jusqu'à ce que la lumière soit faite sur le dossier et que la justice soit rendue.
Feu Norbert Zongo, le directeur de l'hebdomadaire L'Indépendant, a été assassiné (brûlé vif) avec ses trois compagnons d'infortune en rase campagne dans la localité de Sapouy, à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou le 13 décembre 1998.
Ce drame a plongé le Burkina Faso dans une grande crise politique et sociale qui a fortement ébranlé les fondements de l'Etat par suite des manifestations monstres du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, qui exigeait vérité et justice pour Norbert et ses camarades.
Sous la pression nationale et internationale, une Commission d'enquête indépendante (CEI) a travaillé et désigné ''six suspects sérieux'', tous membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Mais, depuis 2006, le dossier est consigné et sera prescrit normalement dans dix ans, c'est-à-dire, en 2016.
Les avocats de la partie civile en ont saisi dernièrement la Cour africaine des droits de l'homme à Arusha en Tanzanie, qui videra en début mars 2014 son délibéré.
ALK/cat/APA