Ouagadougou : Affiches et écriteaux: Ces fautes qui finissent par dérouter

| 26.06.2014
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Ouagadougou : Affiches et écriteaux: Ces fautes qui finissent par dérouter
© DR / Autre Presse
Ouagadougou : Affiches et écriteaux: Ces fautes qui finissent par dérouter
C'est la période des examens et concoursau Burkina Faso. En consultant le bêtisier à l'issue des différentes épreuves, on se demande bien s'il faut en rire ou en pleurer.
Face aux chefs-d'œuvre de certains candidats, ont perd tout simplement son latin, tant ils sont d'une platitude à faire pâlir plus d'un enseignant. Cette situation est révélatrice d'une baisse inqualifiable du niveau de l'enseignement et donne à réfléchir. Le phénomène s'explique par plusieurs facteurs, mais retenons-en un qui ne manque d'interpeller : il s'agit des messages que diffusent les panneaux d'affichage et autres écriteaux où les règles élémentaires de la langue de Molière, notamment de conjugaison et d'orthographe, sont purement et simplement sacrifiées sur l'autel de l'ignorance. Sur des tee-shirts produits en quantité industrielle et qui circulent en ville, on peut lire : «Nous ont veut la paix». A l'entrée est de la SONAPOST (en face du jardin Ouaga-Loudun), une énormité sur une banderole vous accueille en ces termes : «Faîtes fructifier vos gains»...

Ce sont là quelques-uns des monogrammes forgés par des scribouilleurs de première classe qui s'offrent à la vue des passants dans les rues d'ici et d'ailleurs. Dernièrement encore, dans un haut lieu de rencontres et de grandes manifestations de la capitale, à savoir la salle des banquets de Ouaga 2000, les invités à une cérémonie ont, avec grand étonnement, remarqué écrit en gros caractères : «Toilette pour FAMME» (voir photo). Cette salle polyvalente est quand même gérée par des personnes instruites pour qu'on laisse à longueur de mois, voire d'années, une faute pareille. Ce qui est troublant, c'est que des élèves et autres apprenants fréquentent ce temple comme bien d'autres dans la ville et pourraient être négativement influencés. Faut-il créer une commission spéciale pour veiller scrupuleusement au grain ? Non ! Faisons seulement l'effort d'être méticuleux pour éviter de dérouter les scolaires qui pour la plupart sont encore très influençables.

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