Quartier Gounghin de Ouagadougou : une affaire de vente de parcelle divise une famille

| 27.08.2014
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Quartier Gounghin de Ouagadougou : une affaire de vente de parcelle divise une famille
© DR / Autre Presse
Quartier Gounghin de Ouagadougou : une affaire de vente de parcelle divise une famille
Le mardi 26 août 2014, dans le quartier Gounghin de la ville de Ouagadougou, la famille Morgo a été reveillée dans la brutalité. En effet, cette famille composée de plusieurs membres s'est vue expulser avec ses bagages par la brigade anti-criminalité. Pour cause, la maison qu'elle habite depuis fort longtemps appartient à un nouveau propriétaire.

Encore une affaire de parcelle qui divise. Cette fois, c'est le cousin du défunt, Mathias Morgo, qui bénéficie des retombées de la vente d'une parcelle située dans le quartier Gounghin de la ville de Ouagadougou. Le problème qui se pose est que la veuve Ruth Tapsoba n'était pas informée de la vente de parcelle de son defunt mari. Telle fut sa surprise lorsque au pétit matin, la Brigade anti-criminalité (BAC), un huissier de justice et l'acheteur de la parcelle les ont sommés, elle et les autres occupants de la concession, de quitter la cour ce mardi 26 août 2014. « C'est le cousin à mon défunt mari qui a vendu la parcelle sur laquelle nous résidons actuellement. Les jours qui ont précédé la mort de mon mari, il a réclamé les documents de la parcelle prétextant vouloir concevoir le permits d'habitat », a expliquée la veuve. C'est plus tard que la famille a été informée de la vente de la parcelle à un riche homme dudit quartier pour la somme de 35 millons de francs CFA. C'est ainsi qu'une plainte avait été introduite à la gendarmerie en vue d'élucider cette affaire. Ruth Tapsoba a affirmé que Mathias Morgo avait reconnu sa bévue, et avait même promis de remettre l'argent à l'acheteur. Mais elle n'était pas au bout de ses surprises, car après la confrontation à la gendarmerie, le cousin de son mari a répris de plus belle pour la spolier de son domicile. Les filles de la vieille dame nous ont fait comprendre que leur oncle leur avait accordé un ultimatum qui court jusqu'au mois de décembre 2014 en attendant le procès qui aura lieu le 18 septembre et qui devrait départager les protagonistes. En attendant, Ruth Tapsoba et sa famille ont pu regagner leur maison grâce aux voisins. Mais les portes ont été arrachées par le riche homme qui réclame la parcelle. A en croire un rivérain, les jeunes du quartier n'ont pas toléré de voir leur voisine à la rue, c'est pourquoi ils ont méné un mouvement de protestation à l'encontre des forces de l'ordre présentes sur les lieux. Il a poursuivi que cette histoire ne serait pas la première du genre dans ce quartier.

Par Ismael OUEDRAOGO et Ibrahim KABORE
(Stagiaires)
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