Selon les explications données par le cerveau du groupe, Alaye Sinaré, et cité par le lieutenant Dioma, le mode opératoire se décline ainsi qu'il suit: « Après avoir chauffé à blanc ces résidus, ils y ajoutaient de la soude caustique pour faciliter la décantation. L'huile ainsi obtenue est par la suite lavée et réchauffée pour diminuer la teneur en soude caustique. » Le produit fini, « obtenu dans des conditions d'hygiène peu recommandables » était par la suite conditionné dans des bidons de 20 litres et vendu à 9 000 FCFA (450 FCFA le litre).
Le produit était essentiellement écoulé dans la région du Sahel, sur les sites aurifères et certains restaurants de la place, etc. « L'activité serait très rentable car ils produisaient en moyenne 100 bidons tous les trois jours et ce, au grand dam des consommateurs dont la santé est mise en péril », a indiqué le commandant de la section de recherche.
A l'heure actuelle, les investigations des pandores ont débouché sur la saisie du matériel artisanal de production ainsi que de 112 bidons de 20 litres d'huile chacun. Présent au point de presse, Mamadou Diallo, représentant de la Ligue des consommateurs du Burkina Faso, a interpellé les populations à plus de vigilance sur la qualité des produits qu'elles consomment. Et à la gendarmerie d'exhorter les citoyens à dénoncer tout cas suspect auprès de ses services.