Lamine, un agent d'appui en service à la Télévision nationale du Burkina, a eu une journée particulièrement agitée le vendredi 11 juillet 2014. Comme beaucoup d'autres agents d'appui des différents services de l'Etat, il avait l'habitude de laver les engins de ses supérieurs hiérarchiques moyennant quelques pièces d'argent. Ce vendredi, en voulant offrir ses services à une dame qui travaille au service Comptabilité de la TNB, il ne savait pas que les choses allaient mal tourner. En effet, au jardin de la télévision, tout visiteur est stupéfait par le spectacle qui se présentait à lui. 5 mobylettes ont été percutées par le véhicule de la dame. D'ailleurs, elles étaient trés endommagées. La Nissan Alméra a fini sa course par un tanneau à côté du jet d'eau du jardin. Un bus stationné à côté du jardin a eu ses vitres brisées. Selon le témoignage de Lamine, il n'a jamais essayé de conduire le véhicule contrairement à ce que les gens soutiennent. Conscient qu'il n'est pas titulaire de permis de conduire, a-t-il poursuivi, il a juste démarré le véhicule pour remonter les vitres. Et c'est alors que le véhicule s'est mis en marche sans qu'il ne soit à l'intérieur, a-t-il soutenu. « Il s'est mis à zigzaguer causant les dégâts que vous avez vus », a-t-il dit. C'est dire qu'il n'a pas essayé de conduire le véhicule puisqu'il n'a pas de permis. Selon un agent de la télévision, même quand il s'agit d'une moto, Lamine la poussait toujours pour la laver.
Selon le directeur de la télévision nationale, Alfred Nikiéma, cet accident pose le problème du lavage des engins des agents dans les administrations publiques. C'est un phénomène qui a pignon sur rue dans les services où les agents de l'Etat sont transformés en des boys des patrons. Dans le cas d'espèce, à qui la faute ? Aussi, une réflexion doit être menée dans le sens d'endiguer ce phénomène 1
Par RHO
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Notre reporter-photographe empêché de faire son travail
Alors que partout dans le monde, la tendance est à la lutte pour la liberté de presse et d'expression, avec en tête les journalistes. Mais, quand ce sont ces derniers qui entravent celle-ci, c'est une histoire assez sérieuse pour ne pas être révélée.
En effet, alerté par cette histoire, notre reporter-photographe s'est rendu sur les lieux de l'accident pour faire son travail. Une fois dans les jardins de la télévision, lieu de l'accident, en bon professionnel, il a fait ses prises de vue. C'est alors qu'il sera approché par un certain Amadou Zapré qui lui fera savoir que quelqu'un voudrait lui parler. Courtoisement, notre confrère se rend vers cette personne, qui n'est autre que le directeur de la Télévision nationale du Burkina, Alfred Nikiéma, avec à ses côtés deux autres personnes dont la directrice marketing, Maimouna Dao.
Dans des propos fort peu courtois, le « maître des lieux » lui intima de se présenter : « Qui es-tu ? ». Notre collègue déclina son identité. C'est alors que notre cher directeur lui demandera qui lui a demandé de venir faire les photos. Car, « ce n'est pas dans la rue, encore moins au marché que l'accident s'est produit ». Peu avant de lui donner l'ordre de supprimer les photos prises, avant de répondre à un appel. Sous la garde rapprochée de Amadou Zapré et Maimouna Dao, notre reporter-photographe s'exécute et doit même soumettre son appareil au scanner de ses deux gardes du corps, avant d'avoir l'autorisation de s'en aller.
Vous avez dit liberté de presse ?
PBB