Ouagadougou : L'infirmier de garde ne voulait pas être dérangé

| 11.06.2014
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Ouagadougou : L'infirmier de garde ne voulait pas être dérangé
© DR / Autre Presse
Ouagadougou : L'infirmier de garde ne voulait pas être dérangé
Mardi 20 mai 2014. La scène se passe au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Nossin (ex- secteur n°19 de Ouagadougou). Peu avant minuit, un citoyen, rentrant du travail, éprouve en chemin des difficultés respiratoires. Récemment déclaré hypertendu, l'intéressé eut le réflexe d'y faire un tour pour vérifier sa tension. Voyant deux des pièces du service de l'infirmerie éclairées, notamment le couloir et la salle de soins, où les brasseurs tournaient au ralenti dans le premier et à fond dans la seconde, notre malade d'une nuit, comme le bon sens le recommande, tape à l'une des portes des deux entrées principales du dispensaire.
Ayant attendu en vain un «oui» en provenance du fond d'une des salles, il repart se renseigner à la maternité auprès de deux employés, dont une dame. Eux assuraient correctement la garde, assis devant leur service. Ceux-ci lui confirment la présence d'un agent de garde à l'infirmerie. Pour le convaincre, gentiment, ils l'y raccompagnent et tape de nouveau à la porte de la salle de soins pour réveiller leur collègue. Mais ce ne fut pas facile. «Y a quoi ?», demanda une voix enrouillée venant de l'intérieur. Et les deux agents qui ont accepté de conduire le citoyen malade de répondre : «Vous avez un patient ». Leur collaborateur consentit enfin à ouvrir la porte. Surprise ! Monsieur avait sa braguette entrouverte. Sa collègue de la maternité a dû détourner le regard. Plus grave, après avoir reproché au patient de vouloir contrôler sa tension à minuit, l'infirmier s'arrêta devant son service, et fit. Entendez bien par là pisser fort. Toujours en présence de ces collègues embarrassés et même humiliés. Inconscience quand tu nous tiens !

Vu!!! Arrondissement n°9 de Ouaga Plus de route après les pluies

C'est connu, les habitants des quartiers nouvellement lotis ou périphériques souffrent énormément dès l'installation de la saison des pluies. La voirie y est complètement absente. A la moindre averse, avec la puissance des eaux de ruissellement, entrer et sortir de leurs domiciles est tout simplement un casse-tête chinois pour les populations. A l'arrondissement n°9 de Ouagadougou, par exemple, (voir photo), les habitants des concessions situées non loin du lycée de la Sagesse ont de sérieuses angoisses actuellement. De peur d'être emporté par le courant d'eau, aucun enfant n'ose s'aventurer au dehors lorsqu'il pleut. Conséquence, certains écoliers arrivent en retard en classe, tandis que des travailleurs sont contraints de rester cloîtrés à la maison, attendant que le niveau d'eau baisse. Ce qui est difficile à comprendre, c'est que les lotissements de cette zone remontent au début de l'année 2000. Depuis, aucun caniveau pour éviter des inondations, voire d'éventuels drames, n'est perceptible. Le Conseil municipal, présidé par Constant Lamoussa Ouédraogo, est-il en phase avec les réalités de terrain ? Le minimum d'assainissement et de voirie n'existe pas. L'eau dicte sa loi en dépit des efforts des riverains pour boucher et reboucher les crevasses et autres fossés en fin de saison pluvieuse, en attendant de «survivre» à une prochaine galère.

Les élus sont donc interpelés. Leurs propos du genre : "Nous sommes désolés pour ce qui est arrivé... Nous sommes attristés... Nous compatissons aux douleurs des familles sinistrées..." ne seront pas acceptés. En lieu et place de ces belles paroles, les citoyens attendent des actes...

SOS !!! Bassinko Le pont en piteux état

En ce début d'hivernage, la population du village de Bassinko dans le secteur 35 de l'arrondissement 8 de la capitale est anxieuse : les pluies pourraient d'un jour à l'autre couper cette localité du reste de Ouagadougou ; le seul pont qui relie ce village à la ville est en piteux état et son effondrement ne serait qu'une question de jours. Si les vendeurs d'agrégats avec leurs camions-remorques sont pointés du doigt comme étant les responsables de la détérioration du pont, les victimes, d'un écroulement de celui-ci, elles, pourraient se compter par milliers. Ce pont sert de véritable passerelle aux ressortissants des villages de Zékounga, Doudoulma, Tanghin-Dassouri, entre autres. C'est pourquoi l'urgent doit être la conjugaison des efforts pour sauver encore ce qui peut l'être.

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