Ouagadougou: Ils utilisent les bonus avant de revendre les puces

| 06.06.2014
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Ouagadougou: Ils utilisent les bonus avant de revendre les puces
© DR / Autre Presse
Ouagadougou: Ils utilisent les bonus avant de revendre les puces
Des dealeurs de crédits de recharge dans la cité ! Les mauvais garçons ne manquent pas d'imagination pour flouer les honnêtes citoyens. Régulièrement les compagnies de téléphonie mobile, dans le cadre de leur politique de marketing, proposent des puces promotionnelles qui offrent plusieurs avantages dont des bonus. Une puce achetée donne droit dans ce cas à 500 francs CFA de gratification, et à chaque recharge, un bonus de 100% à 300% est offert.
En achetant les fameuses puces chez certains revendeurs ambulants, le client se doit d'être vigilant, car il y a de petits malins toujours à l'affût. Ces derniers décrochent la puce de son support, utilisent le crédit sur leur portable, la recolle subrepticement sur son support initial avant de la réintroduire dans le circuit de vente. Les sociétés, pour fidéliser leur clientèle, doivent développer des stratégies pour déjouer les subterfuges des fraudeurs, rassurer les consommateurs et garantir leur quiétude.

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Fait divers:Marié contre son gré, il déserte le domicile paternel

Les mariages forcés, très répandus en Afrique du fait des traditions et par intérêt économique, mettent généralement en scène des adolescentes. Résultat, des ruptures familiales qui font des malheureux. On croyait le phénomène en nette régression, mais voilà qu'un cas vient nous rappeler qu'il ne faut pas baisser la garde dans la lutte contre le fléau.

L'histoire se déroule dans un quartier populaire de Ouagadougou. Mariam, comme le font bien d'autres femmes de la capitale a ramené du village une fillette, Sibdou, pour l'aider dans ses tâches domestiques. Depuis qu'elle vit en ville, Sibdou est aux bons soins de sa tutrice, si bien qu'il est difficile pour l'œil étranger de faire une différence entre elle et les propres enfants de Mariam.

Les années ont passé et la petite fille d'alors a naturellement grandi. La jouvencelle ne passe pas inaperçue devant les hommes et tape dans l'œil de certains d'entre eux.

Un soir, Sibdou, à qui un soupirant avait commencé à faire des avances, a eu le courage de présenter celui-ci à sa garante. Mal lui en prit. Mariam, qui élève rarement le ton sur sa protégée, monta sur ses grands chevaux. Pour elle, il n'est pas question de laisser Sibdou dans les bras d'un homme du dehors, entendez par là quelqu'un qui n'est pas de sa famille. Sans attendre, en accord avec son époux, la décision est vite prise d'arranger un mariage entre Sibdou et leur premier fils contre leur volonté. L'ayant appris, l'amant de la jeune fille est allé dénoncer un cas de mariage forcé auprès des services de l'Action sociale. Les incriminés ont répondu à une convocation, non sans avoir sommé auparavant Sibdou de soutenir une fois sur place qu'elle est consentante pour l'union et qu'il n'est nullement question de mariage forcé.

Les responsables de l'Action sociale, qui n'ont pas trouvé grand-chose à dire après la confrontation entre les différents protagonistes, les ont renvoyés à leurs occupations. Dès lors, la voie était libre pour le couple et ses complices pour célébrer le mariage religieux de «leurs enfants». Cela fut fait sans attendre.

Mais c'était sans compter avec la mauvaise foi du nouveau marié, le fils aîné qui, pour avoir grandi dans la cour paternelle avec Sibdou, qu'il considère du reste comme sa sœur, a catégoriquement refusé de consommer le mariage. Mieux, il a depuis lors abandonné le domicile familial sans plus jamais donner de ses nouvelles.

Aujourd'hui, ses parents, habités par un sentiment de culpabilité, sont encore à sa recherche. Peut-être que si leur progéniture réintégrait la maison, monsieur et madame hésiteraient pas à faire leur mea culpa, et avec eux tous ceux qui s'obstinent à croire qu'on peut toujours de nos jours obliger une personne à contracter un mariage.

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