Ouagadougou : Explosion à Larlé (Photos)

| 15.07.2014
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Ouagadougou : Explosion à Larlé (Photos)
© DR / Autre Presse
Ouagadougou : Explosion à Larlé (Photos)
Une explosion s'est produite dans la soirée du mardi 15 juillet 2014, au quartier Larlé de Ouagadougou, faisant «un mort et une quarantaine de blessés», selon des sources sécuritaires. Les causes du drame, qui a également fait de nombreux dégâts matériels, n'ont pas encore été élucidées.

Il est 17 heures 50 minutes, le mardi 15 juillet 2014 quand une détonation se fait entendre à Ouagadougou. «Que se passe-t-il?», se demandent de nombreux Ouagalais. Renseignements pris, c'est au quartier Larlé de Ouagadougou, précisément au côté Nord du palais du Larlé Naaba, qu'une explosion s'est produite dans une cour à forte habitation. Sur les lieux, aux environs de 18 heures 30 minutes, le constat est amère : un corps sans vie, pas d'incendie, plusieurs concessions détruites, des tôles perchées sur des fils électriques, des morceaux de matelas et de vêtements traînant sur la voie jouxtant le lieu de la déflagration. Il y a également, des femmes, des enfants et des hommes assis, tout poussiéreux et visiblement désemparés, attendant d'être évacués à l'hôpital. «Nous ne savons même pas ce qui s'est passé jusqu'à présent», ont laissé entendre certains riverains. Nous avons aussi constaté que cette explosion a fait trois trous profonds dans la cour et l'intensité de l'explosion a brisé tout ce qui était vitre sur un rayon d'environ un kilomètre. Les sapeurs-pompiers, alertés, ont déployé tout un arsenal sur les lieux en plus de celui de la Police nationale, de la gendarmerie et des corps anti-terroristes. Les sources sécuritaires et de secours parlent d'un mort et d'une quarantaine de blessés, tous évacués à l'hôpital Yalgado-Ouédraogo. «Les recherches se poursuivent, mais pour le moment, nous avons trouvé un seul mort sur les lieux et évacué une quarantaine de blessés », a déclaré le commandant adjoint de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP), Célestin Ouattara, aux environs de 20 heures. L'information a été confirmée quelques instants plus tard par le commissaire central de police, Jean Alexandre Darga. Le commandant adjoint de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers, Célestin Ouattara a expliqué : «Nous avons appris qu'il y a eu une explosion dans une cour. Dès l'arrivée de nos secours, nous avons constaté que quelques blessés avaient été évacués par les tiers. Nous aussi, nous avons procédé à des évacuations d'une quarantaine de blessés à l'hôpital Yalgado. Présentement, nous comptons, une victime décédée. Nous procédons également à des recherches pour retrouver d'éventuelles victimes. Pour le moment, nous ne pouvons rien vous dire sur les causes, parce que la police et la gendarmerie sont présentes et elles vont nous situer les causes».

Du côté des sinistrés, l'on n'en revient toujours pas. «Pour le moment, nous ne pouvons pas dénombrer les morts... Mais, nous ne savons pas ce qui a pu provoquer cela. L'objet qui a explosé a fait un gros trou. Au départ, nous avons cru que c'était une grenade ou l'explosion de la station, qui est juste à côté. Mais au regard de l'ampleur des dégâts, vraiment, seul Dieu peut nous situer sur les causes. Que le Seigneur nous épargne d'une telle tragédie. Mais, je suis convaincu qu'une bouteille de gaz ne peut pas causer de tels dégâts», a témoigné Idrissa Kaboré, blessé à l'épaule droite et à la tête. Même son de cloche chez Joseph Ouédraogo: «Je n'étais pas à la maison quand le drame s'est produit. C'est mon épouse qui m'a appelé au téléphone me disant de venir vite la secourir. Quand je suis arrivé, j'ai constaté que la situation était dramatique. Les gens fuyaient de toute part. Profitant de la situation, des individus ont volé toutes les pièces de ma moto. Heureusement, mes enfants n'ont pas été blessés, mais la femme de mon voisin a perdu la vie et son mari gravement blessé. Toute notre cour a été détruite, nous allons recommencer tout à zéro». Pendant que les soldats du feu recherchaient encore d'éventuelles victimes sous les débris, c'étaient des pleurs par-ci et par-là : «ma famille, il y a ma famille dedans. Aidez-moi s'il vous plaît ! », criait une femme, qui a tout de suite été maîtrisée par les forces de l'ordre.

Sur les lieux, des autorités administratives et communales dont le maire de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, le Ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité (MATS), Jérôme Bougouma, le Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (MICA), Patiendé Arthur Kafando et bien d'autres sont allées constater de visu l'ampleur des dégâts.

A notre départ aux environs de 21 heures, les sapeurs-pompiers étaient toujours à pied d'œuvre pour trouver des blessés ou des corps sous les décombres. En attendant d'être situé sur les causes, les raisons et le nombre exact des victimes de ce sinistre, c'est la psychose au sein des populations.

Alban KINI

Gaspard BAYALA

Explosion1

Explosion2

Explosion3

Explosion4

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