Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux de l'incident aux environs de 13h 30, ce sont les agents de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) que nous avons trouvé sur place. En ce moment, la victime avait déjà été évacuée à l'hôpital par la brigade nationale des sapeurs-pompiers. Salif Bagayan, l'un des premiers témoins et par ailleurs 2e adjoint au maire de l'arrondissement 4 raconte : « quand je suis arrivé sur les lieux, c'était du sang et j'ai eu vraiment peur. Quand je l'ai vu avant son évacuation, j'ai pu constater qu'il avait perdu les 2 doigts et sa paume était complètement foutue ». Selon les informations, la victime (Zoundi Daouda) était dans sa chambre avait sa femme et son enfant au moment de l'explosion. Mais fort heureusement, les deux n'ont pas été touchés. Pour la mère de Zoundi Daouda, elle était dans sa chambre quand elle a entendu l'explosion et les cris de son enfant. « Quand je suis sortie pour voir ce qui c'était passé, je l'ai vu sortir de sa maison tout ensanglanté ». C'est alors que la maman s'est mise à crier et à appeler au secours en disant qu'on a tiré sur son enfant. Au moment où la victime était conduite à l'hôpital, il avait commencé à perdre connaissance. C'est vers 14 h 45 mn que la police scientifique est arrivée sur place. Après le constat, le responsable de cette police à arriver de nous donner la moindre information sur la nature de l'engin qui a été à l'origine de l'explosion. Celui que les agents de la BAC ont déjà comme étant un commissaire nous a carrément répondu qu'il était là simplement pour voir ce qui s'est passé comme tout le monde et qu'il n'était pas le chargé d'enquête. Le maire Anatole Bonkoungou qui s'est entretenu avec la police scientifique n'a pas non plus voulu se prononcer sur ce qui s'est réellement passé. Il a tout simplement déclaré qu'il attendait que la police scientifique finisse son enquête pour qu'il puisse surtout travailler dans la sensibilisation. Lorsque qu'on a demandé à la mère de la victime ce qu'il avait explosé, elle nous a fait savoir qu'elle n'était pas mieux informée que nous et que quand on demandait à son fils ce qu'il avait en main, il ne s'est pas exprimé. La victime en question serait est ancien minier et il travaille actuellement dans une entreprise de la place.
Quand nous question les lieux, les populations, à l'instar de Salif Bagayan était sous la peur et se demandaient ce qu'elles vont faire maintenant si des individus ont à leur disposition des engins explosifs.
Fidwendé SAWADOGO (ZoodoMail)