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Excellence au secondaire : Les meilleurs élèves du bassin du Kou célébrés
L'Association des élèves et étudiants du bassin du Kou (AEEBK) a organisé, le samedi 30 août 2014 à Koumi, localité située à 20 km de Bobo-Dioulasso, la 1re édition de sa journée d'excellence. L'événement a permis de récompenser les 24 meilleurs élèves des classes de la 6eà la 1re du haut bassin du Kou.
Le Haut bassin du Kou regroupe les villages de Nasso, Kokorowé, Samagan, Logofourousso, Koumi, Matourkou et Farakoba. Créée seulement en 2013, l'Association des élèves et étudiants dudit bassin a choisi de primer les meilleurs élèves des différents collèges d'enseignement général (CEG) de la localité. Avec 82 dossiers reçus et traités sur les critères de la moyenne scolaire et de la participation aux activités de l'AEEBK, c'est finalement 24 élèves des classes de la 6e, 5e, 4e, 3e, 2nde et 1requi ont été retenus, à raison de quatre élèves par niveau. Ils ont chacun reçu des fournitures et tenues scolaires, et aussi trois vélos pour les premiers des classes de 3e, 2nde et 1re. Le maire de l'arrondissement n°6 de Bobo-Dioulasso, Karim Barro dont relève le bassin a salué l'initiative de l'Association. Il a félicité les lauréats, les a appelés à persévérer, et invité les autres élèves à suivre leur exemple. Une occasion pour le chef du village de Koumi de se réjouir parce que pour lui, «l'enfant est l'avenir de toute société et travailler, à l'encourager, l'inciter à donner le meilleur de lui-même est louable». Les présidents des comités villageois de développement (CVD) des 7 villages, lui ont emboîté le pas pour signifier leur satisfaction, et surtout rassurer quant à leur soutien à la jeune AEEBK dans sa lutte contre l'ignorance et pour la promotion de l'excellence. Une lutte que Bakary Marcel Ouattara, l'un des membres fondateurs de l'Association, a justifié par le fait que le haut bassin du Kou se caractérise entre autres, par un très faible taux de réussite scolaire. «Au primaire, les écoles de la zone ont des effectifs pléthoriques, mais rares sont ceux qui atteignent la 6e ou la 2nde , ou encore la 1reet l'université», a-t-il dit. C'est donc selon lui, tout le sens de la création de l'AEEBK qui veut apporter sa contribution au développement socio-économique du haut bassin du Kou, en mettant l'accent sur l'éducation. En une année d'existence, a expliqué Marcel Ouattara, l'Association compte déjà de nombreuses activités à son actif. Il a cité entre autres, la formation des élèves et étudiants sur la méthodologie d'étude, l'organisation d'un examen blanc dans les CEB du bassin, et la création du site web de l'Association (www.aeebk.org). A cela s'ajoutent des partenariats établis avec d'autres associations burkinabè et françaises, la participation à des reboisements, et l'organisation d'un tournoi de football en cours. A entendre le président de l'AEEBK, Fabrice Sanou, ces résultats engrangés en si peu de temps sont aussi le fruit de la contribution de bonnes volontés dont le parrain de la Journée, Soungalo Appolinaire Ouattara, président de l'Assemblée nationale et son épouse, ressortissants du bassin. Représentée par la députée Assita Ouattara, elle aussi du haut bassin du Kou, cette dernière a félicité l'Association qui vient combler un vide dans le haut bassin du Kou. «Le bassin, a-t-elle poursuivi, a toujours eu d'illustres personnalités qui sont restées dans l'anonymat parce qu'il n'y avait pas de cadre pour inciter et enseigner ces modèles aux enfants afin qu'ils puissent prendre leur exemple de réussite et en faire des modèles». Tout en souhaitant longue vie à l'AEEBK, Assita Ouattara a estimé que ce que les aînés n'ont pas pu faire, ils ont le devoir d'accompagner leurs cadets pour assurer la relève.
Jean-Marie TOE