Les classes ont repris dans tous les écoles et centres de formation professionnelle de l'Etat, le lundi 4 novembre 2013. Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a, en effet, officiellement lancé la rentrée scolaire et académique 2013-2014 dans lesdites écoles.
Cette rentrée harmonisée, première du genre, vise, selon le ministre en charge de la Fonction publique, Vincent Zakané, à faciliter la coordination dans le système de formation et à promouvoir l'équité dans l'accès à la Fonction publique à travers une meilleure gestion des listes d'attente à l'issue des concours directs. En outre, il a indiqué que l'initiative voudrait garantir le déroulement convenable des programmes pédagogiques. Et le directeur général par intérim de l'ENAM, Mathias Traoré, de souhaiter que « cette rentrée particulière consolide le virage des écoles et centre de formation vers l'excellence ».
Pour Luc Adolphe Tiao, la coordination des activités pédagogiques et académiques dans les écoles et centres de formation professionnelle de l'Etat est une « impérieuse » nécessité. Car, a-t-il justifié, la disparité dans la durée de la formation d'une école à une autre... ne permet pas toujours d'atteindre les objectifs visés et suscite parfois des inquiétudes légitimes. Mieux, a-t-il poursuivi, la formation des élèves-fonctionnaires doit toujours permettre de relever les défis de la qualité. Ce qui, à son avis, recommande une mise à niveau constante des enseignements dispensés afin de s'adapter à un monde où les outils de travail sont en perpétuelle évolution.
Une invite au civisme
Par ailleurs, le chef du gouvernement a dit placer cette rentrée, parrainée par le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, sous le signe du comportement exemplaire et responsable de l'apprenant. C'est ainsi qu'il a exhorté les élèves au civisme et à la loyauté de l'Etat, au respect des enseignants et à celui des biens publics...
Mais pour l'instant, le gouvernement devra faire face à des préoccupations soulevées par la Coordination des écoles publiques professionnelles(CEPRO), dont le rôle est de raffermir les liens entre élèves et étudiants, de promouvoir l'excellence au sein des écoles et de contribuer à la résolution de problèmes communs... Il s'agit, en effet, selon son président, Adolphe Gouga, de la durée de formation qui, pour le même niveau de recrutement, varie de deux à trois ans selon les écoles. Il a aussi évoqué la prime de stage et des pécules des élèves-fonctionnaires qui, selon lui, méritent d'être revalorisés à l'instar des salaires et des pensions.

Asdara SAWADOGO