Sa titulaire, femme ou son, voire, ses autres copines, telle est la tendance stressante du moment chez beaucoup d'hommes vivant en Côte d'Ivoire comme constaté sur place à quelque jour de Noel, premier des deux épisodes festifs de fin d'année.

Nombre de ces derniers jonglent pour tenter de gérer leurs relations afin de limiter les dégâts de la présence ou non lors de ces deux soirées aux côtés de leurs femmes et ce contexte laisse apparaitre le fruit d'une imagination aussi pathétique que débordante car si savoir mentir est un art, la Côte d'Ivoire regorge à foison de champions de cette discipline.

Yves, agent de banque bague au doigt rencontré dans une file d'attente d'Orange Money au plateau prise d'assaut ce vendredi, a été, comme nous en avons été témoin lors d'une conversation téléphonique, contraint d'inventer un funéraille au village pour se tirer d'affaire avec l'une de ses copines. "J'ai pas la choix sinon je suis foutu" livrera l'homme ayant pris conscience, aux réactions des personnes de la file d'attente ayant pris part à l'échange, que ces derniers dont nous autre avions compris le contexte de son échange téléphonique. Pris en aparté, l'homme avouera s'être "débarrassé" d'une autre en lui envoyant de l'argent après avoir prétexté le même mensonge.

Patrick, agent des forces de l'ordre rencontré en civil ce vendredi dans un magasin de lingerie fine, avouera quant à lui, avoir prétexté une mission de nuit auprès de deux de ses copines pour passer le noël avec sa femme sans avoir de soucis tout en sous entendant qu'il sortira après le repas pour en rejoindre une autre et passer la nuit avec elle.

Les soirs de réveillon de Noël ou du jour de l'an nombre de femmes se retrouvent seules abusées ou confortées par les mensonges de ceux avec qui elles pensaient "fêter". Le phénomène devient par ailleurs une opportunité pour d'autres hommes, seuls et avec peu de moyens, qui profiteront de l'occasion pour, au constat de la solitude, les inviter à passer la soirée à leur côté pour une somme modique.

"Moi j'attends le dernier moment car j'ai pas les moyens d'avoir une go pour fêter mais je sais que le soir de noël ou du 31 y'en aura plein qui seront là seules et que je pourrais embarquer pour moins cher" livre Franck un jeune stagiaire d'une entreprise de fournitures de bureau rencontré ce samedi matin à Kouté dans la commune de Yopougon.

Tout indique à cette heure que beaucoup de femmes qui espèrent passer les fetes avec leur copain feront sous peu face à des scénarios aussi fantasques que bien souvent prévisibles, enfin pour les moins naïves...

Akissi Kouamé

KOACI