« Sécuriser les droits fonciers en Afrique de l'Ouest » le thème est de l'atelier régional qui se tient du 12 au 14 mars 2014 à Ouagadougou. Organisé par l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED/Royaume-Uni) en partenariat avec le Groupe de recherche et d'action sur le foncier (GRAF), il regroupe une quarantaine de participants venus divers horizons. Quels sont les outils innovants pour sécuriser les terres en Afrique de l'Ouest ? C'est essentiellement cette question qui meuble les débats au cours des trois jours de travaux. Selon les organisateurs, les problèmes liés à la terre ne datent pas d'aujourd'hui. Et tous les temps, les sociétés, les communautés, les Etats, les organisations spécialisées en la matière qui accompagnent les populations ont réfléchi et imaginé des outils de mécanisme espérant que cela pourra aider à mieux sécuriser les droits et l'accès à la terre. Mais force est de constater que malgré les initiatives prises de part et d'autres, des problèmes subsistent toujours dans tout l'espace ouest africain. Ces problèmes récurrents sont liés entre autres à l'accès à la terre, aux ressources naturelles, à la sécurisation des droits fonciers des communautés et des particuliers. C'est ainsi que les participants sont en train de mettre en commun les résultats du projet d'outils innovants avec les parties prenantes, les résultats d'autres initiatives semblables et des efforts déployés à travers la région. « Ils ne vont pas omettre de discuter de ce que ces enseignements veulent dire pour l'élaboration de politiques foncières et pour l'amélioration de la sécurité foncière sur le terrain dans toute la région, d'identifier les moyens d'aller de l'avant pour renforcer les outils développés et les enseignements tirés d'autres initiatives semblables », a relaté le secrétaire exécutif du GRAF, Aimé Pierre Ouédraogo. Aussi, les participants vont orienter les débats autour d'autres thématiques telles la sécurisation des droits fonciers des femmes, la documentation spatiale et juridique des systèmes coutumiers de tenure foncière, la documentation des transactions foncières, la sécurisation foncière dans les contextes post-conflit etc. « Nous ne pouvions pas nous permettre d'être assis sur des semblants d'acquis et de solutions qui en réalité ne le sont pas et ne permettent pas de résoudre les problèmes que les uns et les autres font face », a mentionné M. Ouédraogo. Il a indiqué qu'il faut oser inventer d'autres pistes pour espérer résoudre durablement ces questions d'accès et de sécurisation des droits fonciers. C'est pour cela, a-t-il informé, que l'IIED avec d'autres organisations ont mis en œuvre un projet pilote. « Il devrait chercher à voir comment dans le contexte de certains pays comme le Mali ou le Ghana, quels sont les outils nouveaux qui peuvent être imaginés et mettre en œuvre pour faire en sorte que l'accès à cette ressource foncière puisse être garanti à tous et de manière équitable », a souligné Aimé Pierre Ouédraogo.
Yves OUEDRAOGO