C'est une mise au point du parti du lion qui se veut sans équivoque. « Lors de la visite de courtoisie du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) à son siège, il n'a point été question ni de référendum ni de modification de l'article 37 », a affrimé le secrétaire général de l'UPC. Plus d'une semaine après la visite du parti au pouvoir à la première formation politique de l'opposition en nombre d'élus à l'Assemblée nationale avec ses 19 députés, c'est l'incompréhension du côté de Zéphirin Diabré et ses camarades. « Ces rencontres ne sauraient, en aucun cas être interprétées comme un signe de relâchement ou de sabordage de l'union tant recherchée par l'opposition » clame l'UPC qui se présente comme un parti républicain, ouvert au dialogue et qui se réserve le droit de recevoir toute formation politique de la majorité comme de l'opposition dès lors qu'il s'agit de sauvegarder la paix. Au regard de la polémique que suscite cette visite du CDP à l'UPC, est ce que le parti du lion ne se sent pas pris au piège ou regrette-t-il son acte ? Pas du tout, rétorque Adama Sosso qui ajoute que si c'était à refaire dans les termes et les conditions que la visite a été sollicitée, le parti du lion n'hésiterai pas, parce qu'il est républicain et n'est pas refermé au dialogue. Le député estime également que sa formation politique n'a pas été ni trahi ni driblé dans la mesure où « nous nous (Ndlr le CDP et l'UPC) sommes entendus sur rien ». Le secrétaire général de l'Union pour le progrès et le changement a dénoncé les tergiversations du parti au pouvoir qui après son appel de Gaoua et ses tournées chez les autorités coutumières et religieuses dans le cadre du Front républicain. L'incompréhension est encore plus grande lorsque c'est après la visite du parti au pouvoir à l'UPC que le groupe parlementaire CDP a pris l'initiative d'un projet de proposition de loi dans le but de modifier l'article 37 de la constitution.
Une visite de courtoisie
Au cours de ce point de presse du 13 septembre, le parti du lion a réaffirmé son opposition à la modification de l'article 37 et se dit solidaire de toute action décidée par l'opposition politique burkinabè visant à faire à faire échec à la tenue d'un référendum pour la révision de l'article 37 et à lutter contre la mise en place du sénat. Le premier parti de l'opposition à l'Assemblée nationale se dit également solidaire à tout autre groupe parlementaire qui rejette toute modification de l'article 37 quel que soit la voie empruntée. Le Congrès pour la démocratie et le progrès conduit par son secrétaire exécutif national Assimi Kouanda a rendu « une visite de courtoisie » à l'Union pour le progrès et le changement le 05 septembre dernier. Une semaine plus tard, le président de l'Union pour la renaissance, parti sankariste par ailleurs ancien chef de file de l'opposition politique Me Bénéwendé Sankara a dans une déclaration dénoncé une visite « floue et ambiguë » et appeler à plus de discernement pour éviter « la stratégie du diviser pour mieux régner »
Henry BOLI