Abdoulaye Mossé a déploré que le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), «ait applaudi» à l'annonce du retour de Mohamed Lallé Traoré et d'autres camarades au «bercail». «Quand un parti politique comme le CDP se comporte comme un parti d'opposition, c'est regrettable. Ce n'est pas après avoir géré le pays pendant 27 ans et avoir eu la majorité électorale, qu'il faut courir derrière deux ou trois cents personnes pour faire du tapage», a déclaré Abdoulaye Mossé. A propos des griefs reprochés au MPP par le démissionnaire, M. Mossé explique :Mohamed Lallé Traoré était démissionnaire du CDP, et en quittant le CDP, ensemble, nous n'étions pas d'accord avec le référendum. Il était aussi d'accord avec cette position, en rejoignant le MPP. S'il dit aujourd'hui, que le MPP n'incarne pas le changement et retourne, il n'est pas un leader». Le président de l'Union des jeunes du MPP pense qu'un problème de légitimité se posera pour le partant, qui est actuellement le président du Conseil régional des jeunes du Centre, avec le récépissé d'une association, le Mouvement des associations de la ville de Ouagadougou (MAVO) que Abdoulaye Mossé préside. «Sa légitimité au niveau de la mobilisation est donc, dans nos mains», a précisé M. Mossé. Combien de militants ont quitté le MPP avec Mohamed Traoré ? «Il a déposé sa lettre de démission, en disant que c'est pour des convenances personnelles. Il n'a pas dit qu'ils sont en groupe et qu'ils partent ensemble. Il est parti seul et il peut amasser des jeunes en tee-shirt CDP pour l'accompagner. Cela n'engage que lui. Il n'y a pas de démission de trois cents personnes», a rétorqué le président de l'Union des jeunes du MPP.

Karim TAGNAN

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