Cette rentrée politique est la deuxième que ces partis organisent ensemble depuis deux ans. La Convention des forces démocratiques (CFD/B), l'Organisation pour la démocratie et le travail (ODT) et le Rassemblement des démocrates du Burkina (RDB) entendent mutualiser leurs ressources morales, intellectuelles et matérielles pour mener des activités en commun. Il s'agit, entre autres, de la création et de l'adhésion au Front républicain (FR) mis en place par les partis de ''l'opposition modérée'' et de la majorité en vue de défendre la Constitution du 2 juin 1991.
Les 3 partis constituent une force, selon Amadou Diemdioda Dicko, président de la CFD, car ils gèrent 12 communes dont 2 urbaines (Banfora et Gorom-Gorom), président un conseil régional et siègent à l'Assemblée nationale avec 5 députés.
Dans l'actualité, deux événements majeurs retiennent l'attention de ces 3 partis de la mouvance présidentielle : la participation à la mise en place du Front républicain et l'exécution de ses activités (meetings, caravanes, sorties régionales). Les conférenciers ont réitéré leur adhésion à l'appel des députés du mercredi 10 septembre passé à travers lequel ils invitaient le président du Faso à convoquer les électeurs pour le référendum. «Nous saluons fortement cette initiative des députés et appelons toutes nos bases pour une mobilisation forte en vue du référendum, seule voie légitime», soutiennent-ils.
Pour Amdou Diemdoda Dicko, tout parti est créé pour la conquête du pouvoir d'Etat. «Mais tout politicien doit se regarder s'il est capable de gérer le pays. Et quand moi je me regarde, je sais que je ne peux être président du Faso», se convainc celui qui est ministre délégué chargé de l'Alphabétisation. Il poursuit : «il faut une carrure pour être président du Faso ; Blaise Compaoré l'a, mais moi, je ne l'ai pas». Et El hadj Seydou Compaoré, président du RDB, d'ajouter que l'alternance doit être effective, même dans les partis. Ce qui n'est pas le cas, dit-il, dans bon nombre de formations politiques qui la réclament au sommet de l'Etat. Puis M. Dicko a indiqué : «Ce n'est pas Blaise Compaoré qui a demandé à se représenter, mais c'est nous, le peuple, qui le lui avons demandé».
Entre éloges à Blaise Compaoré et flèches à «l'opposition radicale», les conférenciers ont laissé entendre qu'une fusion entre les trois partis était en cours.
Arnaud Ouédraogo &
Harold Alex Kaboré (Stagiaire)