« Renforcement des capacités du parti Le Faso Autrement en vue des échéances électorales futures ». C'est sous cette thématique qu'a été placée cette célébration présidée par le fondateur et président de « Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo. En trois ans d'existence, le parti est implanté dans les 13 régions du Burkina Faso avec une présence effective dans les 37 provinces (sur 45). Les perspectives pour le parti sont entre autres, la couverture totale de tout le territoire national et la préparation de son 1er congrès ordinaire au cours duquel sera désigné le candidat de « Le Faso Autrement » pour l'élection présidentielle de 2015.
Donnant sa lecture sur la situation nationale, Ablassé Ouédraogo a laissé entendre que le prochain combat de son parti sera contre la candidature de Zakaria Sawadogo, conseiller municipal du Congrès pour la démocratie et le progrès, (CDP, au pouvoir), comme un des adjoints au maire de Ouagadougou. En effet, après les élections complémentaires tenues dans l'arrondissement 4, le conseil municipal de Ouagadougou procédera à l'élection le 26 septembre prochain, des deux adjoints au maire, et du président de la commission de l'aménagement du territoire.
« Au vu des malversations et des tricheries dont il a été l'auteur, ce monsieur n'a pas sa place dans la gouvernance d'une cité comme Ouagadougou. Nous mettons en garde le CDP. Si Zakaria est d'aventure proposé et élu adjoint au maire de Ouagadougou, je prendrai personnellement mes responsabilités en tant qu'élu du Kadiogo et nous allons mobiliser tous les patriotes de ce pays pour que cette forfaiture ne puisse pas se réaliser.» a-t-il expliqué.
Pour M. Ouédraogo, Zakaria Sawadogo a « tellement les mains sales » qu'il ne peut siéger au conseil municipal de la commune de Ouagadougou. Il invite d'ailleurs le parti au pouvoir à proposer un autre candidat pour ce poste.
En ce qui concerne la tenue éventuelle d'un référendum en vue de sauter le verrou limitatif du mandat présidentiel, il a indiqué que cela est inopportun. Pour lui, « le CDP vit dans l'illusion et dans le rêve » en voulant coûte que coûte modifier l'article 37 de la constitution. « Aujourd'hui la majorité de la population de notre pays aspire au changement et à l'alternance. Et personne ne veut de ce référendum car il contribue à élargir la fracture sociale et on n'a pas besoin de cela dans le pays » a-t-il lâché.
Par ailleurs, une communication a été présentée par le Dr Abdou Karim Saïdou, chercheur au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) à l'intention des militants portant sur « la citoyenneté et l'engagement partisan ». Durant plus d'une heure, il a décortiqué les notions de citoyenneté, de formation politique et le sens de l'engagement partisan. Dialogue direct entre le présidium du parti et les militants, lancement de la campagne d'adhésion et de soutien au parti sont venus clore la célébration du jour.
Dimitri Kaboré (collaborateur)