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Questions au gouvernement : « à quand l’abandon des poursuites judiciaires contre les étudiants lors des manifestations ? »

| 09.11.2013
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Questions au gouvernement : « à quand l’abandon des poursuites judiciaires contre les étudiants lors des manifestations ? »
© DR / Autre Presse
Questions au gouvernement : « à quand l’abandon des poursuites judiciaires contre les étudiants lors des manifestations ? »
Poursuites judiciaires engagées à l'encontre des étudiants auteurs de troubles lors des manifestations contre la fermeture des cités, la mise en place du continuum au ministère de l'éducation nationale, la qualité des prestations des opérateurs de téléphonie mobile, la vétusté des infrastructures sanitaires, la liberté de la presse sont entre autres sujets d'interrogation soulevés par la représentation nationale, à charge pour le gouvernement d'y apporter des éclairages. Ce fut lors de la séance plénière des députés du 08 novembre 2013 à l'hémicycle en présence des ministres interpellés.

La poursuite n'est pas du ressort du gouvernement

« Situation regrettable, mais vu sa gravité, elle sort du domaine du gouvernement » affirme Koumba BOLY, intérimaire du ministre des enseignements secondaires. Au nom « de la séparation des pouvoirs », le gouvernement ne peut envisager suspendre une procédure judiciaire a-t-elle poursuivi. Pour le ministre BOLY, la mesure de fermeture des œuvres universitaires répond à une logique académique. « Les cours à l'université étaient prévus du 1er octobre au 31 juillet 2013 avec deux mois de vacances » afin de exécuter d'éventuels « travaux de réfection et de préparer la rentrée suivante » précise Koumba BOLY.

Toujours dans le même registre de l'enseignement, la mise en place du continuum (préscolaire-primaire-pros primaire) a fait des gorges chaudes à l'hémicycle. Pourquoi le choix du continuum s'interroge le député auteur de la question, Nestor BASSIERE du groupe parlementaire ADJ. « Le continuum répond à la nécessité d'assurer une cohérence de base et permet d'entrer dans la logique des curricula qui est de 09 ans de scolarité » réponse de Koumba BOLY.

Un quatrième opérateur de téléphonie mobile pour susciter la qualité ?

Non pas forcement la solution selon Jean COULDIATY, ministre de l'économie numérique. « L'Autorité de Régulation de la Communication Electronique envisage des sanctions à l'encontre des opérateurs qui ne respecteront pas le cahier des charges » a-t-il précisé. Les députés proposent l'adoption d'une loi de substitution qui permettra aux contrevenants de se voir remplacer par d'autres opérateurs. La politique gouvernementale actuelle est de contraindre les opérateurs au respect strict du cahier des charges assure le ministre COULIDIATY.

Pourquoi l'Hôpital SANOU Sourou de Bobo manquait de scanner ?

Le scanner du CHU SANOU Sourou était tombé en panne pour 05 mois. « Mais à la date d'aujourd'hui, le problème est réglé. Ce fut une pièce de 02 tonnes qui était défectueuse qui devait venir de l'Europe, par voie fluviale. » C'est là la raison du retard de réparation expliquée par Léné SEDGO, ministre de la santé. Aussi pour le ministre, les infrastructures du centre sont vétustes car elles datent de sa création en 1925. C'est pourquoi, il y a nécessité de délocaliser le centre dans un avenir proche. Mais qu'à cela ne tienne, « un scanner de 64 barrettes est prévu pour Bobo et 500 millions de FCFA seront éjectés dans ce centre pour renforcer l'existant en attendant le nouvel hôpital » a affirmé le ministre SEDGO.

De la censure dans les medias publics ?

« Sidwaya et la RTB sont assujettis à une censure intempestive » a affirmé l'auteur de la question, Dieudonné SAWADOGO du groupe parlementaire CFR. Non suppose le ministre intérimaire de la communication, BABA Hama. « La publication d'un contenu dans la presse répond à des normes éditoriales » précise-t-il. Le rôle du directeur de publication, le ministre de la communication, est de veiller au respect de cette ligne éditoriale.

Pour la disponibilité de l'information gouvernementale, « le gouvernement a mis en place un dispositif en la matière » précise le ministre BABA. Il s'agit pour lui « des comptes rendus des conseils des ministres régulièrement publiés, les points de presse du gouvernement, les dialogues avec le gouvernement ».

La question de la non-couverture de la chaine audiovisuelle publique du territoire national était aussi mise sur la table. « Les RTB2 et l'internet répondent à ce souci » dixit BABA Hama.

Dramane GUENE

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