Une promesse est une dette. Ce n'est pas le gouvernement nippon qui dira le contraire, lui, qui a promis et réalisé une promesse de don de riz en 2011, formalisée par échanges de note, le 2 février 2012. Ce sont donc au total, 7600 tonnes de riz, d'une valeur estimée à plus de 2 milliards de FCFA, vient à point nommé selon le ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana. « La campagne agricole 2012-2013 a été, certes excédentaire, mais la production de riz est demeurée inférieure aux besoins de consommations des laborieuses populations du Burkina. L'aide alimentaire KR 2011 que je reçois aujourd'hui, au nom du gouvernement burkinabè, vient donc à point nommé », a-t-il souligné. Du point de vue de la qualité, le ministre Mahama Zoungrana a rassuré qu'elle a été jugée « irréprochable par les experts ». Solidaire des problèmes de sécurité alimentaires qui menacent permanemment la population burkinabè, le gouvernement nippon a décidé de lui accorder son aide par l'octroi de vivres. Selon l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Burkina, Masato Futaishi, le japon entend par ce don appuyer les efforts du Burkina. « L'objectif principal de ce don est d'appuyer les efforts des autorités burkinabè à résoudre les problèmes alimentaires des populations, à travers la fourniture d'une importante quantité de riz », a-t-il laissé entendre avant de relever que le Japon est le seul pays à partenaire à fournir constamment le riz à la SONAGESS, dans le cadre de sa coopération bilatérale avec le Burkina. Convaincu que la sécurité alimentaire est la seule garantie de la stabilité socio-économique d'un pays, Masato Futaishi a appelé le gouvernement à accentuer ses efforts pour faire de cette quête une réalité. Aussi, l'ambassadeur nippon a expliqué comment cette aide est utilisée concrètement aux fins du développement socio-économique. « Cette aide alimentaire permet au gouvernement burkinabè, d'une part d'assurer la sécurité alimentaire tout en économisant des devises et d'autre part, de réaliser divers projets de développement », a-t-il affirmé avant de préciser : « Le riz vendu par la SONAGESS constituera le fonds communément appelé ''Fonds contrepartie''. Ce fonds est utilisé par le gouvernement burkinabè pour financer divers projets de développement socio-économiques. Il me plait de rappeler que c'est grâce à ce fonds que la construction du Centre de santé de Boussouma et le projet d'adduction d'eau potable, à partir du barrage de Yakouta, en faveur des villages environnants de Dori ont été réalisés ». Après avoir rappelé que les objectifs de la TICAD V de lutter contre la faim par l'augmentation de la production et de la productivité agricole, Masato Futaishi a souhaité que ces aides impactent véritablement sur les populations défavorisées. Il a aussi souhaité bonne fête de l'indépendance au Burkina et a souhaité une pérennité de la relation d'amitié et de coopération Burkina- Japon .
Par Roger Melchisédech KABRE