La 8e conférence annuelle du Médiateur du Faso a été consacrée au bilan des activités de l'année écoulée et à l'adoption de nouvelles perspectives pour rendre l'institution plus dynamique. La conférence, tenue les 22 et 23 novembre 2013 à Ouagadougou, a fait ressortir qu'au cours de l'année 2013, ce sont 737 plaintes que le Médiateur du Faso a instruites. Avec ses collaborateurs et les délégués régionaux, Alima Déborah Traoré a passé en revue les différents actes posés par son institution. La stratégie concoctée par l'institution, selon ses premiers responsables, est de rendre opérationnels la volonté politique et le consensus national observé dans la mise en place de l'institution, la consolidation de ses attributions et de sa place dans l'échiquier institutionnel national. Le rapport moral du Médiateur du Faso, le bilan des activités de 2013, ainsi que le plan d'action 2013-2016, ont été les points essentiels de la rencontre. En termes de bilan, en 2013, 49% des plaintes instruites par l'institution, ont été closes, tandis que 51% restent encore en attente. Mais dans l'ensemble, le taux d'exécution de l'année 2013, s'élève à 82,95%. Selon Alima Déborah Traoré, c'est un bilan annuel satisfaisant. S'agissant des dossiers non clos, Alima Traoré a déploré la lenteur au niveau du cadre de concertation initié par l'institution pour échanger avec les structures administratives. Toutefois, elle a indiqué que le résultat donne du sourire, et qu'il est le fruit de l'engagement individuel et collectif de tous les acteurs de son département. Cependant, elle a exhorté tous ses collaborateurs à toujours développer l'unité et la synergie d'action dans le travail pour plus d'efficacité et de performance dans l'accomplissement des missions dévolues au Médiateur du Faso. Elle a aussi rappelé que la constitutionnalisation de l'institution lui consacre, non seulement de nouvelles prérogatives, mais aussi, de nouveaux défis à relever.

2014, l'année des grands projets

Pour le Médiateur du Faso, le nouveau programme de l'année 2014 doit demeurer un référentiel de base pour les agents de son institution. C'est l'année au cours de laquelle les acteurs entendent dégager des perspectives innovantes pour redynamiser et rendre plus visibles les actions du médiateur. Toute chose qui devrait permettre à la structure de mettre en œuvre, au cours de l'année 2014, des « actions spécifiques » comme par exemple, l'autosaisine dont l'institution a la compétence. « Il nous faut saisir tous les moyens dont le législateur nous a dotés dans la nouvelle loi organique pour exercer notre mission dans toute sa dimension », a déclaré Alima Traoré. Mais pour être au rendez-vous au soir de 2014, l'institution se doit d'être plus proche des citoyens. Dans cette optique, la première responsable du Médiateur a entrepris de poursuivre la déconcentration de la structure, à travers des délégations régionales dans les 13 régions du pays et aussi la création de points focaux pour accompagner l'action des délégués régionaux. Pour offrir à l'institution ses lettres de noblesse, des résolutions ont été prises par les acteurs.
En effet, les participants ont souhaité poursuivre les audiences foraines pour donner plus de visibilité au département, continuer les concertations avec les administrations pour créer un partenariat, renouveler les délégations régionales. Aussi ont-ils préconisé la poursuite des programmes de sensibilisation des populations sur les missions du médiateur, et de perpétuer la rencontre avec les directeurs des ressources humaines des ministères et institutions. D'autres points ont été retenus, lors de cette conférence, toujours dans le but de renforcer l'efficacité et les capacités du Médiateur du Faso dans sa mission de protection et de promotion des droits humains.

Wanlé Gerard COULIBALY
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