"Nos valeureuses forces armées contrôlent totalement la Base 80 et ses environs", a indiqué la chaîne de télévision, en référence à cette base en charge de la sécurité de l'aéroport.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a également annoncé la prise de la Base 80, au terme de trois jours de violents combats qui ont fait au moins 95 morts des deux bords.
D'après le bilan de l'ONG, 43 rebelles, 20 djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front Al-Nosra et 32 soldats et miliciens pro-régime ont péri dans ces affrontements.
L'ONG n'était pas en mesure d'apporter un bilan sur les morts dans les rangs du Hezbollah chiite libanais, qui combat aux côtés des troupes du régime.
Réouverture de l'aéroport ?
Selon l'OSDH, la reprise de la Base 80 prépare le terrain en vue de la réouverture de l'aéroport de la deuxième ville du pays, fermé depuis le début de l'année en raison de la recrudescence des attaques rebelles à l'est d'Alep.
Vendredi, l'armée avait repris de larges secteurs de la base, pour être repoussée ensuite par les rebelles avant d'en reprendre le contrôle total.
La "Base 80", chargée de la sécurité de l'aéroport international et de la base aérienne militaire de Naïrab, à l'est d'Alep, était sous contrôle rebelle depuis février.
Les opposants boudent Genève
L'opposition syrienne, réunie à Istanbul, a écarté dimanche toute participation à une éventuelle conférence de paix à Genève avec le régime de Damas sans le soutien des groupes rebelles.
"Nous avons maintenant un dialogue, un partenariat; nous allons travailler avec ces brigades de l'ASL (Armée syrienne libre)", a déclaré le porte-parole de la coalition de l'opposition syrienne.
Ce dernier a encore précisé que la coalition de l'opposition syrienne avait formé deux délégations qui allaient se rendre en Syrie pour y discuter de l'opportunité se rendre à Genève avec des chefs des brigades de l'ASL. Affaire à suivre.