Depuis que sa campagne de raids aériens contre la bande de Gaza, lancée le 8 juillet, s'est muée le 17 juillet en opération terrestre, l'armée israélienne enregistre des pertes significatives. En effet, outre les trois civils tués par des roquettes tirés depuis l'enclave palestinienne, 29 soldats israéliens ont perdu la vie au combat. C'est à dire trois fois plus que les pertes enregistrées lors de la dernière opération terrestre à Gaza, Plomb durci, pendant l'hiver 2008-2009.
Les forces israéliennes, qui ont aussi comptabilisé au moins 55 blessés, n'avaient pas perdu autant d'hommes depuis la guerre de 2006 contre le Hezbollah libanais, dans laquelle 119 soldats avaient péri.
Israël enterre ses soldats
Ces derniers jours, leurs obsèques ont rythmé les informations télévisées, qui diffusent les images de centaines d'anonymes venus rendre leur un dernier hommage au cimetière militaire du Mont Herzel. Mardi, les envoyés spéciaux de France 24, James Andre et Yoray Liberman, ont assisté aux funérailles de l'un de ses soldats, tué dans un échange de tir avec des combattants du Hamas, le mouvement palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza.
Issu de la communauté juive originaire d'Éthiopie, Moshe Malko, 20 ans, servait dans le régiment des Golanis, celui qui jusqu'ici a payé le plus lourd tribut durant ce conflit. Le jeune appelé a été promu au grade de sergent à titre posthume.
Après un discours poignant, sa sœur Ester Malko a adressé un message empli de colère au chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahou. "Je voudrais dire à notre Premier ministre, faites que le sang de nos proches n'ait pas été versé en vain, pour rien, ne capitulez pas, ne cédez pas, détruisez-les jusqu'au dernier."
Présent lors de la cérémonie, Alon Brand, soldat du régiment des Golanis, promet de poursuivre le combat. "On se bat contre un ennemi vraiment vicieux, qui ne va pas capituler facilement, mais il faut serrer les dents et continuer parce qu'on à pas le choix, il n'y a pas d'autre choix", assure-t-il à France 24.
L'opinion demande des résultats
La douleur ressentie par la famille Malko, Reuven et Sarah Stern l'ont vécu il y a un peu plus 5 ans. Leur fils Nitai combattait aussi dans le régiment des Golanis, avant de périr lors de l'opération Plomb durci. Mais pour eux, cette nouvelle opération terrestre démontre que le sacrifice de leur fils a été inutile.
"La première nuit de l'opération j'ai eu l'impression qu'un réalisateur sadique avait fait un 'copier-coller' de Plomb durci, confie Reuven Stern à France 24. On ne peut pas justifier de renvoyer des soldats chez eux dans des cercueils sachant que dans deux ans on va retourner se battre au même endroit".
À l'instar de cette famille, l'opinion publique israélienne demande au gouvernement des résultats : l'arrêt de tirs de roquettes sur le territoire de l'État hébreu et le démantèlement des tunnels qui permettent aux combattants palestiniens de s'infiltrer en Israël.
Le journal Haaretz estime que le principal problème, pour Israël, concernant l'acceptation d'un cessez-le-feu immédiat semble être d'ordre politique, dans le sens où l'opinion publique pourrait reprocher aux responsables d'avoir perdu trop de soldats pour n'atteindre finalement que trop peu d'objectifs. Selon un sondage réalisé auprès de la population, plus des trois quarts des Israéliens ne veulent pas d'un cessez-le-feu dans la situation actuelle.
Mercredi, l'armée israélienne poursuivait son offensive sur Gaza, qui a déjà fait près de 650 morts côté palestinien, tandis qu'une trêve durable se fait toujours attendre.
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De voir cet enfant criblé de balles ou d'éclats d'obus réclamer son père mort lors d'un bombardement israélien peut-il laisser insensible les hommes et les femmes de bonne volonté ? Voir ces Israéliens qui montent sur des collines pour applaudir les bombardements, ou ces Palestiniens se réjouissant de la mort de soldats israéliens, est-ce vraiment humain ? Israël est entrain de lamentablement perdre encore une fois une guerre, pas contre un état, mais bien contre un groupe, comme en 2006 face au Hezbollah.
Perdre 30 soldats en deux jours n'est pas réjouissant, savoir qu'une centaine sont blessés et que deux manquent à l'appel, dont le soldat Aaron Shaul, il faut avouer que la défaite se précise. Son rapt par les Palestiniens démenti par Tsahal se confirmerait. Il serait bien entre les mains desBrigades Ezzedine al-Qassam. Ne pas être capable de montrer des militants du Hamas tués est encore plus gênant. Les morts du côté palestinien s'élèvent à 600 aujourd'hui. Comment Israël peut-il expliquer "sa" victoire ? Elle est inexistante et plutôt une défaite sur tous les plans: militaire, politique et diplomatique. Tout ça pour ça ?
Israël tire sur tout ce qui bouge à Gaza. Ce qui est un manque criard de sûreté. Al Jazeera affirme ce matin que Tsahal a bombardé ses bureaux à Gaza. Civils (enfants, vieillards, femmes) et encore civils, contrairement au Hamas qui tue des militaires. Après deux semaines d'offensive tous azimuts, ce qui est surprenant, le Hamas est encore plus fort. En effet, une roquette a frappé une école à Ashdod et une autre Tel Aviv.
Cette maladresse aux conséquences graves, Israël ne peut s'en prendre qu'à lui-même car, la force n'a jamais résolu le moindre problème ici bas. Le responsable de cette débâcle est Bibi. Cet homme est fou et à l'origine de l'humiliation que subit Israël d'autant plus que, face aux morts de Gaza, personne ne peut rester indifférent et Israël sera obligé d'arrêter sa guerre...