Ces manifestations, "qui seront suivies d'autres" selon Anonymous, sont programmées dans 36 villes de ce gigantesque pays d'Amérique du sud peuplé de 200 millions d'habitants. Les organisateurs reprennent les slogans de la fronde sociale historique qui avait ébranlé le pays en juin dernier, en pleine Coupe des Confédérations de football. Ils dénoncent la précarité des services publics (transports, santé, éducation) et les dépenses colossales investies dans l'organisation du Mondial, qui se disputera du 12 juin au 13 juillet dans douze villes hôtes.
A Rio, théâtre de manifestations massives et souvent houleuses en juin 2013, un rassemblement est convoqué à 17h00 locales (20h00 GMT) sur la plage de Copacabana, devant le Copacabana Palace. A Sao Paulo, les protestataires se sont donnés rendez-vous à la même heure devant le Musée d'Art de Sao Paulo (Masp). Des rassemblements sont aussi prévus à Salvador de Bahia, Porto Alegre, Belo Horizonte, Curitiba, Brasilia...
"Prends ton masque à gaz!", a suggéré à l'AFP une avocate qui apporte une assistance juridique aux habitants expulsés des abords du stade Maracana. "A Rio, 4.000 personnes ont confirmé leur présence sur les réseaux sociaux; on attend entre 500 et 1.000 manifestants", a-t-elle précisé. Selon elle, le Comité populaire des personnes flouées par le Mondial a également appelé à manifester.
Le Secrétariat à la sécurité publique de l'Etat de Rio a indiqué à l'AFP "qu'un suivi constant (des réseaux sociaux) était assuré par les services de renseignement" depuis les manifestations massives de 2013. "Les manifestations publiques font partie du régime démocratique. En cas de vandalisme, les forces de sécurité interviendront", a ajouté le Secrétariat dans un mail à l'AFP.