Face à la menace croissante d'une action militaire contre Damas, les ministres des Affaires étrangères syrien Walid Mouallem et russe Sergueï Lavrov se sont entretenus à Moscou sur la situation.
"Une solution politique est encore possible", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue de ces pourparlers, affirmant que Damas était toujours "prêt à des négociations de paix".
"Nous sommes en effet prêts à participer à une rencontre à Genève sans conditions préalables", a renchéri M. Mouallem, faisant allusion à l'organisation d'une nouvelle conférence internationale de paix dont l'idée avait été proposée en mai par Moscou et Washington mais qui est restée lettre morte en raison des tensions russo-américaines.
"Nous sommes aussi prêts au dialogue avec toutes les forces politiques syriennes qui veulent le rétablissement de la paix dans notre pays", a-t-il ajouté.
Mais il a averti que la position du régime syrien changerait en cas de frappes.
M. Lavrov a par ailleurs mis en garde contre l'"explosion de terrorisme" au Moyen-Orient que provoqueraient selon lui des frappes contre le régime syrien.
M. Mouallem a remercié lundi au nom du président syrien Bachar al-Assad le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine pour son soutien.
La solution est "politique", non "militaire" affirme Kerry
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réaffirmé lundi qu'un règlement du conflit syrien était avant tout "politique" et non "militaire", alors que les Etats-Unis préparent des frappes contre Damas.
"Les Etats-Unis, le président Obama, moi-même et d'autres sont d'accord pour dire que la fin du conflit en Syrie requiert une solution politique. Il n'y a pas de solution militaire, nous n'avons aucune illustion à ce propos", a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse à Londres au côté de son homologue William Hague.