Le pape est un dangereux « marxiste ». Une thèse dont semble entièrement convaincu les partisans du capitalisme américain, Rush Limbaugh l'un des animateurs radio, conservateur américain le plus influent déclare que "Sa dénonciation du capitalisme débridée n'est qu'une attaque digne d'un socialiste contre le modèle américain". Celui-ci est rejoint notamment dans son opinion par Jonathan Moseley membre du tea party qui juge que le Saint-Père trahit la parole du prophète jésus christ qui selon lui était "un capitaliste qui prêchait la responsabilité individuelle" et "saluait la recherche du profit". Ces détracteurs se basent notamment sur la sortie de l'évangile de Gaudium, un ouvrage parut en fin novembre dans lequel le pape fustige l'"idolâtrie de l'argent" et "l'économie de l'exclusion".
Bien sûre, ces accusations irritent le pape François qui retoque dans un entretien accordé le 15 décembre dans le quotidien italien « la Stampa » que « la théorie marxiste est erronée ». Pour lui la dénonciation des inégalités sociales s'inscrit parfaitement dans le message social de l'Église.
Une opinion que le chef économiste au cabinet de conseil EcoCell, Pascal Lima adhère largement il affirme que « Rien dans ce que dit le pape n'est tiré de la théorie marxiste, qui repose sur l'idée qu'il y a une classe défavorisée exploitée par une classe dirigeante pour son profit ». Le pape selon lui adopte juste une analyse plus « moderne » car il « dénonce les inégalités au sein d'une même classe économique ».
Selon Pascal Lima toujours le pape François adopte d'ailleurs un discours beaucoup plus à droite que ses prédécesseurs.
Des nouvelles qui devraient ravir les ardents défenseurs de la politique économique américaine et les réconcilier avec le numéro un de l'église catholique.
Issa Ndieguene pour Bâyiri.com