La Russie et l'Egypte plaident pour une solution "politique" en Syrie

| 14.11.2013
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La Russie et l'Egypte plaident pour une solution "politique" en Syrie
© DR / Autre Presse
La Russie et l'Egypte plaident pour une solution "politique" en Syrie
Les ministres russe et égyptien des Affaires étrangères ont plaidé jeudi au Caire pour une solution "politique" au conflit syrien, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov appelant à la tenue rapide d'une conférence de paix internationale.

 

M. Lavrov a plaidé pour "la tenue le plus rapidement possible d'une conférence internationale afin d'ouvrir le dialogue politique" entre l'opposition syrienne et le régime de Bachar al-Assad, grand allié de Moscou, lors d'une conférence de presse au Caire aux côtés de son homologue égyptien Nabil Fahmy.

Mettre fin au conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 120.000 morts, a-t-il ajouté, est dans l'intérêt de "la stabilité de la région".

De son côté, M. Fahmy s'est dit "contre une solution militaire en Syrie", appelant "toutes les parties à s'engager dans la voie d'une solution politique".

Lundi, après trois jours de débats, la Coalition de l'opposition syrienne avait annoncé qu'elle acceptait de participer à des négociations de paix à condition que M. Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute phase transitoire, un scénario d'ores et déjà catégoriquement rejeté par son régime.

Washington et Moscou font pression pour que s'ouvre une conférence internationale de paix dite Genève-2 censée amener à une même table de négociation opposition et régime syriens.

Le chef du Hezbollah dit qu'il poursuivra son combat en Syrie

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, allié indéfectible du pouvoir à Damas, a affirmé jeudi que son puissant parti armé poursuivrait son combat contre les rebelles aux côtés de l'armée de Bachar al-Assad.

"Nous avons dit à plusieurs occasions que la présence de nos combattants sur le sol syrien vise à défendre (...) la Syrie qui soutient la résistance (contre Israël). Tant que cette raison existe, notre présence là-bas est justifiée", a affirmé le dirigeant chiite, apparu en public pour le deuxième jour consécutif, devant des centaines de milliers de personnes à l'occasion de la cérémonie religieuse de l'Achoura près de Beyrouth.

"Ceux qui parlent de notre retrait de Syrie comme condition pour former un gouvernement au Liban (sans gouvernement depuis sept mois, ndlr), savent bien qu'il s'agit d'une condition irréalisable", a martelé le chef du parti.

"Nous ne négocions pas l'existence de la Syrie, celle du Liban (...) pour une poignée de portefeuilles", a-t-il ajouté, alors que le Liban est sans gouvernement en raison des divisions politiques entre le camp du Hezbollah et celui de ses rivaux au sujet de la guerre en Syrie.

Le Hezbollah, seul parti libanais disposant d'un puissant arsenal, affirme que sa lutte aux côtés du régime syrien vise à combattre des "extrémistes" sunnites qui menacent selon lui les minorités religieuses comme les chiites et les chrétiens.

Ces rares apparitions en personne de Hassan Nasrallah, bête noire d'Israël, interviennent alors que les fiefs du parti chiite ont été frappés durant l'été par deux attentats sanglants sans précédent.

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