L'Arabie saoudite et l'opposition syrienne plaident pour des frappes en Syrie

| 01.09.2013
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L'Arabie saoudite et l'opposition syrienne plaident pour des frappes en Syrie
© DR / Autre Presse
L'Arabie saoudite et l'opposition syrienne plaident pour des frappes en Syrie
LE CAIRE - L'Arabie saoudite et l'opposition syrienne ont plaidé dimanche soir devant la Ligue arabe, divisée sur le sujet, en faveur d'un soutien à des frappes internationales contre le régime syrien accusé d'une attaque à l'arme chimique près de Damas.

Toute opposition à une action internationale ne peut être qu'un encouragement pour le régime de Damas à poursuivre ses crimes, a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, devant ses homologues de l'institution panarabe.

Il est temps de demander à la communauté internationale d'assumer ses responsabilités et de prendre des mesures de dissuasion contre le régime syrien, a-t-il ajouté, plaidant pour une décisions ferme à l'issue de la réunion ministérielle de la Ligue arabe.

Selon lui, le peuple syrien, sentant l'incapacité des Etats arabes à répondre à ses appels à l'aide répétés a été contraint de lancer un appel à l'aide à la communauté internationale.

Plusieurs pays arabes s'opposent à toute intervention internationale, avançant notamment le refus d'une ingérence étrangère.

Mais pour le prince Saoud, il est trop tard pour parler d'ingérence, car c'est le régime de Damas qui a ouvert les portes en faisant entrer les Gardiens de la révolution iraniens et les forces du Hezbollah, jusqu'à ce que la Syrie devienne ce qu'on peut appeler une terre occupée.

Aussitôt après l'allocution du prince Saoud, le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, a plaidé dans le même sens.

Je me tiens aujourd'hui devant vous pour faire appel à vos sentiments de fraternité et d'humanité et je vous demande de soutenir l'opération internationale contre la machine de guerre et de destruction du régime syrien, a-t-il déclaré.

Il a ensuite exhorté la Ligue a arabe a prendre une décision pour libérer la Syrie du Hezbollah, des forces iraniennes et des milices irakiennes radicales introduites par Bachar al-Assad, estimant qu'évoquer une ingérence était un luxe face aux assassinats commis chaque jour par le régime.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue guerre civile qui a fait plus de 110.000 morts et a valu à la Syrie d'être suspendue fin 2011 des travaux de la Ligue arabe avant que son siège ne soit réattribué à l'opposition syrienne.

Ces derniers jours, les Etats-Unis avaient cité l'organisation panarabe parmi les alliés possibles pour une action armée. Mais la Ligue arabe est profondément divisée, des pays comme l'Egypte, l'Algérie, l'Irak, le Liban ou la Tunisie s'étant déjà dits opposés à une telle intervention.

Le président américain Barack Obama a annoncé samedi son intention de demander l'accord du Congrès avant de mener des frappes, repoussant l'échéance de cette intervention, à laquelle de nombreux pays ont refusé de s'associer ou se sont déjà opposés, dont trois grandes membres du Conseil de sécurité de l'ONU -Grande-Bretagne, Chine et Russie.

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