Manuel Valls l'avait promis. Le ministre de l'intérieur a mis sa menace à exécution en publiant ce lundi 6 Janvier la circulaire permettant d'interdire les futurs spectacles de l'humoriste. Le premier à la mettre en pratique est le maire de Bordeaux, Alain Juppé. IL annonce quelques heures après la publication de la circulaire que le spectacle de Dieudonné prévu le 26 janvier est désormais interdit, Les conditions "dans lesquelles un spectacle ne pourrait avoir lieu", selon les termes de la circulaire, "sont remplies à Bordeaux", déclare t'il.
Cette interdiction pourrait être le début d'une longue liste d'autres car en effet à Nantes on pense aussi interdire le spectacle de l'humoriste prévu dans la ville, « Depuis la réception de la circulaire, on a tout ce qu'il faut, on construit la décision au plan local », a expliqué Christian de Lavernée et rajoute « On travaille sur l'interdiction » au plan local mais cependant il précise que cette circulaire n'est « pas un droit qui permet une interdiction générale ; à chaque évènement, il y a une décision particulière ». Même son de cloche du côté d'Orléans ou le préfet, Pierre-Etienne Bisch, indique que « la journée de demain [mardi] sera consacrée aux consultations locales afin d'apprécier les décisions à prendre ».
Mais du côté de Dieudonné on est décidé à ne pas se laisser faire. Son avocat, Jacques Verdier, que « Bien sûr, il y aura un référé et mon client agira immédiatement contre cette décision qui est visiblement déjà prise ». Il rappelle que le tribunal administratif avait déjà en 2010 invalidé un arrêté d'interdiction de spectacle visant Dieudonné et il estime que «lorsque le spectacle de Nantes avait ensuite eu lieu, il n'y a eu aucun trouble à l'ordre public et aucune plainte, pour la bonne raison que le spectacle de M. Dieudonné n'est ni raciste, ni antisémite ».
Selon Jacques Verdier la circulaire de Manuel Valls est bancale mais le ministre de l'intérieur semblant bien décidé à stopper l'humoriste avec ce texte transmis à l'ensemble des préfets. Ce feuilleton ne risque décidément de ne pas s'arrêter là.
Issa Ndieguene pour Bâyiri.com
