Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Moscou s'est dit notamment préoccupé par les propos du secrétaire à la Défense américain, Chuck Hagel, qui a déclaré dimanche que les forces américaines étaient prêtes à agir contre le régime syrien, ainsi que par les appels de certaines capitales européennes au recours à la force.
Tout cela ne peut que nous rappeler les événements d'il y a dix ans, quand, en prenant pour prétexte des informations mensongères sur la présence en Irak d'armes de destruction massive, les Etats-Unis, en contournant l'ONU, se sont lancés dans une aventure, dont tout le monde connaît maintenant les conséquences, a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch, cité dans le communiqué.
Après l'attaque meurtrière de mercredi près de Damas, à la suite de laquelle l'opposition syrienne a affirmé que le régime avait utilisé des armes chimiques pour tuer des centaines de civils, la communauté internationale a mené des contacts de haut niveau pour préparer une réponse sérieuse contre Damas, Washington et Londres examinant même des options militaires.
M. Loukachevitch a par ailleurs accusé les Occidentaux d'ignorer une multitude de faits montrant que cette action était une provocation de l'opposition radicale, et accusé Paris et Londres d'avoir bloqué l'envoi d'une mission en Syrie pour enquêter sur l'usage d'armes chimiques, selon elle, par les rebelles syriens, le 19 mars près d'Alep.