La décontamination du site de la catastrophe de Fukushima a pris du retard. Un retard qui peut s'expliquer par le Manque de main d'œuvre, étendue de la zone, risques de radiation... Pour faire face à ce retard les entreprises chargées par l'Etat d'effectuer les travaux de décontamination n'hésitent pas à employer des sans-abris pour faire le travail. Un SDF rencontré à Sendai, situé à 60 km de Fukushima raconte à l'agence Reuters « Nous sommes une cible facile pour les recruteurs. Nous sommes tous réunis ici avec nos sacs dans cette gare et nous sommes faciles à localiser. Ils n'ont qu'à nous dire : « vous cherchez du travail ? Est-ce que vous avez faim ».
Par ailleurs des journalistes ont constaté que ses SDF ne sont pas employés dans des conditions légales. A part les entreprises chargées des travaux de décontamination, la mafia a profité d'ouverture pour rentrer dans ce business dont le budget total est estimé à 35 milliards de dollars. Le professeur Takayoshi Igarashi de l'Université de Hosei, ancien conseiller de l'ex-Premier ministre Naoto Kan déclare qu'« Il y a beaucoup d'entités inconnues qui sont impliquées dans les projets de décontamination » et estime qu'il « il faut vraiment qu'il y ait un contrôle plus sévère sur les entreprises, sur ce qu'elles font et quand ».
D'autres scandales sont aussi à craindre car le ministère de l'environnement a déclaré le 26 décembre 2013 que la décontamination ne sera pas terminée en mars 2014 comme prévu et qu'elle pourrait prendre deux à trois ans de plus.
Issa Ndieguene pour Bâyiri.com Suivre @issandiguene