Comme on peut le voir, l'essentiel pour Mohamed Ould Abdel Aziz était d'être réélu. Le président-candidat n'en a visiblement cure des récriminations d'une opposition qui a émis de sérieuses réserves sur la «transparence du scrutin». C'est pour ne pas cautionner ce qu'il considère comme une «mascarade électorale» que le Forum national pour la démocratie et l'unité (Fndu) la coalition de l'opposition, a appelé au boycott de la présidentielle en dénonçant un «scrutin organisé par un pouvoir dictatorial de manière unilatérale».

Samedi dernier, Nouakchott et d'autres localités du pays avaient des allures de villes mortes. Mais cela ne semble avoir eu aucun effet sur la réélection d'Abdel Aziz. Sans surprise, la Mauritanie sera dirigée pendant les cinq prochaines années par cet ancien général de l'armée arrivé au pouvoir par un coup d'Etat militaire en 2008 avant de «légaliser» son pouvoir kaki une année après par la voie des urnes. Maintenant qu'il a obtenu le deuxième mandat qu'il voulait, il faut espérer qu'il va créer de meilleures conditions d'expression d'une démocratie en peine dans ce vaste pays désertique de près de quatre millions d'habitants.