L’ouverture officielle du sommet est intervenue le vendredi 20 novembre 2015 en présence des cinq Chefs d’Etat, des ministres, des experts et des partenaires techniques et financiers.
Cette deuxième rencontre intervient alors que la sécurité est sérieusement menacée dans l’espace sahélo-saharien du fait des actions de groupes armés terroristes. En témoigne la prise d’otages qui est survenue ce vendredi même dans la capitale malienne et qui a contraint le Président malien, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA à quitter précipitamment N’Djamena pour Bamako.
Pour le représentant du ministre français des Affaires étrangères présent au sommet, « la menace djihadiste est interplanétaire. Elle n’épargne aucun continent, aucune race aucune culture ». Selon le diplomate français, « il y a un investissement dans la radicalisation, mais il n’y en a pas dans la déradicalisation ».
Le Président tchadien Monsieur Idriss DEBY ITNO a, dans son discours fait savoir que cette insécurité grandissante plombe le développement des pays concernés en ce sens qu’ils « consacrent l’essentiel de leurs ressources tant humaines que financières à la lutte contre le péril terroriste ».
Après s’être félicités de l’adoption d’une feuille de route définissant le cadre de coopération avec les partenaires de leur espace commun, les Chefs d’Etat ont décidé de la création, au compte du G5 Sahel, d’une Ecole régionale de Guerre qui sera opérationnelle dès 2016 et de la mise en place d’une Force conjointe.
De même, pour insuffler le développement et la cohésion entre les Etats membres, il a été décidé de la création d’une Compagnie aérienne régionale et la construction d’une Ligne ferroviaire reliant les pays du G5 Sahel.
A la fin des travaux, Monsieur Mohamed Ould ABDEL AZIZ de la Mauritanie a passé le témoin de la présidence à Monsieur Idriss DEBY ITNO.
Créé par les Chefs d’Etat des cinq pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad en février 2014, le G5 Sahel a pour but de créer une synergie d’action dans la lutte contre l’insécurité dans l’espace sahélo-saharien. Le sommet de N’Djamena est le deuxième du genre après celui tenu à Nouakchott en Mauritanie.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso.