Le printemps arabe, ça n'a vraiment servi à rien

| 11.02.2014
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Le printemps arabe, ça n'a vraiment servi à rien
© DR / Autre Presse
Le printemps arabe, ça n'a vraiment servi à rien
Croissance faible, déficit en flèche, dépréciation monétaire, tourisme en berne, chômage à la hausse... Trois ans après le début du «Printemps arabe», la Tunisie, l'Egypte, la Libye et la Syrie peinent à renouer, sur le plan économique, avec l'ère de la dictature. Panorama en chiffres.

rois ans après la «Révolution du Jasmin» en Tunisie et «la Révolution du 25 janvier» en Egypte, qui vont marquer le coup d'envoi d'une série de manifestations et de soulèvements populaires à travers le monde arabe, le bilan économique des pays en transition n'est pas formidable.

Si ces soulèvements ont réussi dans certains pays à atteindre leur objectif primordial, celui de mettre fin à des décennies de dictature, ils n'ont pas encore produit, en revanche, les autres effets escomptés. Les révoltes populaires portaient en elles l'espoir d'un renouveau politique, certes, mais aussi d'un nouvel élan socioéconomique qui permettrait de mieux redistribuer les richesses, jusque-là concentrées entre les mains d'une minorité au pouvoir, et d'assurer justice et emplois à une nouvelle génération montante.

Mais les transitions politiques se sont avérées plus longues et ardues que prévu. Entre octobre 2011, date à laquelle le parti Ennahda était arrivé au pouvoir, et janvier 2014, la Tunisie a été soumise à des tiraillements politiques entre islamistes et forces laïques, dont les réformes et l'économie ont été les premières victimes.

En Egypte, l'élaboration d'une nouvelle constitution et la préparation aux premières élections démocratiques dans l'histoire du pays ont été suivies d'une longue épreuve de force entre islamistes et membres de l'establishment militaire, ayant mené en juin dernier à la destitutionmanu militari du Président Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans.

De son côté, la Lybie s'est enlisée dans la violence; le pays est aujourd'hui coupé en cinq zones contrôlées par des milices constituées d'éléments tribaux, tandis que les autorités centrales tentent encore de rédiger une constitution nationale et d'imposer une seule autorité militaire.

Enfin, la Syrie est en proie à une guerre civile ravageante qui oppose depuis près de trois ans le régime de Bachar el-Assad, issu de la minorité alaouite, aux combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) ainsi qu'à des milices islamistes dans un combat aux ramifications régionales et internationales.

Face à ce chaos, l'ultime objectif du passage vers des économies plus productives, capables d'absorber une demande d'emplois croissante semble loin, très loin même.

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