Algérie: un nouveau groupe jihadiste aux commandes du rapt du Français

| 23.09.2014
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Algérie: un nouveau groupe jihadiste aux commandes du rapt du Français
© DR / Autre Presse
Algérie: un nouveau groupe jihadiste aux commandes du rapt du Français
Un Français a été enlevé dans la région de Tizi Ouzou, le dimanche 21 septembre. Un rapt revendiqué par un groupe lié aux jihadistes de l'Etat islamique (EI) et qui se fait appeler Jund al-Khalifa fil al-Jazail. Ce mouvement dissident d'al-Qaïda au Maghreb islamique avait annoncé sa création au début de l'été 2014.

Jund al-Khalifa fil al-Jazail, les soldats du Califat en Algérie, est le plus récent des groupes jihadistes. La première fois qu'il a fait parler de lui, c'était en juillet dernier dans message audio de son chef, l'Algérien Khaled Abou Souleimane. Ce commandant de la maison mère d'Aqmi pour la région centre, en Kabylie, annonçait alors annoncer sa défection d'al-Qaïda au Maghreb islamique.

Dans ce message Khaled Abou Souleimane annonçait aussi son allégeance avec d'autres combattants dissidents d'Aqmi à Abu Bakr al-Baghdadi, l'émir suprême de l'Etat islamique en Irak et en Syrie, en lui promettant selon ses mots « nous sommes vos soldats en Algérie ».

Une première réponse à l'appel d'EI

En juillet, il était encore difficile d'évaluer la force de frappe du groupe, mais en kidnappant dimanche soir un otage français en Kabylie, Jund al-Khalifa réalise son premier coup médiatique et prouve sa capacité opérationnelle. Ces jihadistes algériens mettent en application immédiate les consignes de l'Etat islamique qui appelle à s'en prendre aux Français partout en représailles aux bombardements en Irak.

Jund al-Khalifa est aussi la preuve des profondes divisions au sein d'Aqmi. Le chef de la branche d'al-Qaïda, Abdelmalek Droukdel n'a pas prêté allégeance au calife Baghdadi et la direction d'al-Qaïda centrale est toujours en guerre ouverte avec l'Etat islamique.

Les forces de l'ordre algériennes mobilisées

Les recherches se poursuivent en Algérie pour tenter de localiser le Français. Une cellule d'opération spéciale a été mise en place dans les montagnes du Djurdjura, en Kabylie, dès que l'on a appris l'enlèvement. Le chef de la gendarmerie algérienne est sur place. Environ 2 000 hommes, des militaires et des gendarmes sont dans la zone. Des hélicoptères ont également été envoyés dans la région. Et selon plusieurs sources, des ratissages sont en cours. Lundi soir, les autorités françaises et algériennes affirmaient qu'elles coopéraient pour retrouver ce Français kidnappé. Aucune nouvelle déclaration n'a été faite depuis.
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