Les membres de la CPI revoient ses procédures pour calmer l'Afrique

| 28.11.2013
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Les membres de la CPI revoient ses procédures pour calmer l'Afrique
© DR / Autre Presse
Les membres de la CPI revoient ses procédures pour calmer l'Afrique
Les pays membres de la Cour pénale internationale (CPI) se sont mis d'accord sur des modifications des procédures de cette juridiction. Ils souhaitent par ce biais désamorcer les tensions avec le continent africain concernant le prochain procès du chef de l'Etat kényan.

Les changements adoptés par les 122 membres de la CPI permettront aux suspects de participer aux audiences du tribunal au moyen de visioconférences, selon des diplomates occidentaux. Ils permettent également aux magistrats d'accorder une exemption à un suspect qui est "mandaté pour assumer une fonction publique exceptionnelle au plus haut niveau de la nation", d'après le texte adopté.

Le Kenya et ses alliés au sein de l'Union africaine (UA) font pression fortement pour que le procès du président kényan Uhuru Kenyatta soit annulé ou reporté. Ils font valoir que ce procès risquerait de déstabiliser l'Afrique de l'Est.

Uhuru Kenyatta et le vice-président kényan William Ruto sont inculpés de crimes contre l'humanité en lien avec les affrontements ethniques qui avaient suivi les élections de 2007 et avaient fait 1200 morts.

Le Kenya et l'UA n'ont pas réussi à faire reporter d'un an les procès de Kenyatta et de Ruto, ce qui a conduit certains pays d'Afrique à exhorter le président kényan à boycotter son procès dès le 5 février. Un boycott constituerait un dilemme pour les plus chauds partisans de la CPI en Europe et en Amérique du Nord, qui considèrent le Kenya comme un allié important dans la lutte contre l'islamisme armé en Somalie.

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