Jeudi 17 décembre un petit tour sur le net comme dab pour me tenir informé des dernières news comme tout bon journaliste (bof ça fait mal aux yeux quand même). Alors me voilà sur le site de France 24 et un article attire mon attention : « Le nombre de touristes en Égypte n'a jamais été aussi bas en trente ans ». Puisque je suis ce feuilleton depuis le début du printemps arabe, je me pose cette question que voici : alors tout ça c'était pour ça ? Voilà un pays il y a trois ans qui rêvait de se relancer, chasser son président dictateur et s'offrir un avenir radieux. Oui mais tout cela est resté un rêve parce que les égyptiens ont abusé de leur rêve de liberté. Quand l'objectif est réalisé il faut savoir s'arrêter et laisser le pays souffler mais les égyptiens maintenant qu'ils ont fait partir un président, tout ce qui ne va pas dans leur sens devrait subir le même sort. Franchement voilà l'erreur car comme tout excès est nuisible, alors il faut s'attendre, quand on abuse de la démocratie, à ce que les choses tournent finalement mal. L'abus commence quand le peuple demande la chute du président qu'il a pourtant élu car Morsi méritait de finir son mandat rien que pour permettre à l'Egypte de se relever, ces nouvelles manifestations pouvaient attendre la fin de son mandat au cas où il ne voudrait pas quitter le pouvoir ou au cas où il tenterait un acte anticonstitutionnel mais l'empressement du peuple égyptien par peur de l'avènement d'un état islamique en Egypte a conduit à un coup d'état déguisé de l'armée. Maintenant l'armée détient le pouvoir et l'Egypte traverse une des prises crises économiques de son histoire, la liberté tant désiré et loin d'être acquise puisque maintenant le simple fait de revendiquer est devenue un crime. Le problème reste entier. Donc toujours rien à l'horizon, dans combien de temps l'Egypte obtiendra-t-elle ce qu'elle désire. Mais je crois que cela arrivera que quand ils prendront eux-mêmes conscience de leurs erreurs, là le pays ira de l'avant.
Que vaut le rugissement d'un lion solitaire dans la savane. Alors, j'attends mes frères pour que nous rugissions ensemble, pour que le monde sache que l'Afrique est peuplée de rois.
Rugissons mes frères.
Issa Ndiéguéne pour Bâyiri.com
