Nous espérons pouvoir déclarer (les résultats) dans les 48 heures (suivant la fermeture des bureaux samedi soir) et même avant, a déclaré Attahiru Jega, le président de la Commission électorale indépendante (Inec).

Des retards de livraison de matériel électoral et des problèmes techniques liés à l'utilisation, pour la première fois, de lecteurs de cartes électorales biométriques, ont contraint l'Inec à suspendre samedi les opérations de vote dans certains bureaux pour les reprendre dimanche.

Selon M. Jega, ces incidents ont touché 348 bureaux de vote (sur 150.000 au total dans le pays), dont 90 à Lagos, la capitale économique.

Mais le dépouillement de l'élection présidentielle a déjà commencé dans les endroits où aucun problème n'a été signalé et où les bureaux de vote ont fermé, a-t-il précisé.

L'Inec a ensuite précisé, dimanche soir, que le décompte final des résultats débuterait lundi à midi (11h00 GMT) au centre de comptage, à Abuja.

Le président Goodluck Jonathan brigue un second mandat, avec pour principal adversaire l'ancien général Muhammadu Buhari, candidat à la présidentielle pour la quatrième fois, mais bénéficiant, cette année, du soutien d'une opposition plus unie que jamais.

Le Parti démocratique populaire (PDP) de M. Jonathan et le Congrès progressiste (APC) de M. Buhari se sont mutuellement accusés de tous les maux depuis l'annonce, samedi, de couacs dans le déroulement du scrutin.

M. Jega a dit avoir reçu des accusations de fraudes à certains endroits, dont la présence d'électeurs mineurs. Il a aussi confirmé avoir reçu une plainte de l'APC, qui demande une nouvelle élection dans l'Etat de Rivers (sud).

Pour mettre fin à la polémique sur le fiasco des lecteurs de carte biométriques, M. Jega a précisé que 150.000 lecteurs de carte ont été déployés et que seuls 374, soit 0,25% d'entre eux n'ont pas fonctionné.

Lors d'une conférence de presse à Abuja, M. Jega a promis qu'il examinerait toutes ces plaintes, poursuivant son objectif de mener un scrutin libre, juste et crédible, dans le calme.

Nous demandons à tous les Nigérians de rester calmes en attendant les résultats, a-t-il ajouté, craignant de nouvelles violences électorales. En 2011, près d'un millier de personnes avaient été tuées après l'annonce des résultats.