''Il ne s'agit que d'une grève d'avertissement'', a souligné Moussa Sala Moutari, secrétaire général dudit syndicat, avant d'expliquer que les primes d'objectifs financiers sont des primes octroyées chaque année aux agents de la société, sur les bénéfices réalisés par la société.
En effet, explique ce dernier, il a été demandé aux agents de la SOMAÏR qui est, avec la COMINAK, les deux mines d'uranium du Niger, en fonction, de produire, l'année dernière 2100 tonnes d'uranium auxquelles il y a eu une augmentation de 228 tonnes.
Du coup, M. Moutari dit ne pas comprendre que la société rejette leurs revendications au motif que ses comptes sont négatifs et qu'elle ne peut pas payer les primes d'objectifs financiers demandés par les employés.
En 2013, AREVA avait annoncé des pertes financières de l'ordre de 4,8 milliards d'euros et pour l'année 2014, des pertes de 14 milliards sont encore attendues.
Ces chiffres ne convainquent pas Moussa Sala Moutari pour qui, une entreprise qui fait des pertes, ne peut pas augmenter sa production.
De plus, conclue-t-il, même si la société à des problèmes financiers qui relèvent de la gestion et non des travailleurs.
La SOMAÏR et la COMINAK produisent chaque année plus de 5000 tonnes d'uranium et génèrent des bénéfices allant de l'ordre de 60 milliards de FCFA.
SA/cat/APA