Selon la presse, les manifestants, qui étaient près d'un millier ce jour-là à se masser devant les portes de la base de la MINUSMA, située en plein centre-ville, avaient ensuite tenté d'y pénétrer par la force, un incident qui avait fait trois morts et de nombreux blessés parmi les manifestants.
Suite à cet évènement tragique, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, avait déploré les évènements de Gao à plusieurs reprises, notamment à l'occasion d'une rencontre avec le Ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en marge du Sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, le 31 janvier dernier. Le chef de l'ONU avait également décidé de diligenter une enquête indépendante pour faire la lumière sur les faits entourant cette manifestation violente.
Dans un communiqué de presse rendu public au siège de l'Organisation à New York, un porte-parole du Secrétaire général a indiqué que les Nations Unies ont officiellement informé le gouvernement du Mali du lancement de cette enquête, avant de recevoir l'assurance de son plein appui.
« L'enquête, annoncée par le Secrétaire général le 29 janvier, sera menée par une équipe de trois experts indépendants ayant une vaste expérience internationale », a indiqué le porte-parole, ajoutant que l'équipe d'enquêteurs se rendra au Mali prochainement afin d'établir rapidement tous les faits autour de cette manifestation.
L'équipe d'experts chargée de mener l'enquête sera menée par Bacre Waly Ndiaye, du Sénégal, et comprendra également Ralph Zacklin, du Royaume-Uni, et Mark Kroeker, des États-Unis.