Cette nuit même, à 02H30 du matin, nous avons (eu) une opération spéciale contre un pick-up dans le désert, à peu près à 200-250 kilomètres à l'ouest de Tessalit, donc en plein milieu du désert, où nous avons neutralisé un certain nombre de gens d'Al-Qaïda, a-t-il déclaré à la radio Europe 1. L'amiral n'a pas précisé si le terme neutralisé signifiait tuer ou capturer.
Au Mali, les opérations militaires ne sont pas encore terminées, a-t-il ajouté. La mission menée dans la nuit continue et maintenant nous récupérons le matériel qui va +parler+ d'une certaine façon, a précisé l'amiral Guillaud.
L'opération était-elle prévue ? Non, a répondu l'officier. Nous agissons de deux façons, soit sur de grosses opérations comme il y a 15 jours +Hydre+, où nous sommes en chasse, soit sur réaction sur des tas de renseignements, dont beaucoup viennent de la population, a-t-il dit.
Il a par ailleurs démenti des accusations de brutalité formulées la veille contre l'armée française par un chef rebelle touareg, Moussa Ag-Acharatouman, dans un entretien au quotidien Le Monde.
Ce n'est pas la façon dont travaillent les militaires français depuis largement plus d'un demi-siècle maintenant, a plaidé Edouard Guillaud, en réponse aux accusations de méthodes vexatoires et punitives de l'armée française enquêtant sur le meurtre de deux journalistes de RFI près de Kidal (nord), le 2 novembre.
Tout excès serait évidemment sanctionné, immédiatement, a-t-il ajouté.
Ces journalistes ont-ils été exécutés parce qu'ils étaient journalistes ou parce qu'ils étaient journalistes français ? J'ai tendance à vous répondre: les deux. Manifestement Al-Qaïda voulait, pour sa propre aura, avoir des Français peut-être comme otages. Le fait qu'ils soient journalistes ne pouvait que renforcer leur valeur, a-t-il dit.
Au Mali, ce n'est pas fini, même si le niveau de violence a énormément baissé et si depuis le début de l'intervention française en janvier, en huit mois, nous avons fait des avancées phénoménales, a-t-il aussi relevé.
Nous travaillons aussi bien avec les pays voisins, Niger, Burkina Faso, éventuellement Tchad et nous coopérons aussi avec l'Algérie de façon qu'il n'y ait pas de sanctuaire, a aussi expliqué l'amiral.
Environ 3.000 militaires français sont actuellement déployés au Mali où l'opération Serval a permis de déloger les groupes armés qui controlaient tout le nord du Mali depuis l'an dernier. L'objectif de Paris est de réduire ce contingent à 1.000 hommes d'ici début 2014 qui auront en particulier des taches antiterroristes, avait récemment indiqué le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.