En attendant une confirmation officielle, les médias maliens, la presse internationale et les candidats eux-mêmes s'emballent autour de prévisions officieuses. Lundi 29 juillet, les radios locales donnent une très nette avance à l'ex-Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keita, et affirment même qu'il pourrait l'emporter dès le premier tour.
Ses partisans se pressent autour du quartier général du Rassemblement pour le Mali (RPM). La population malienne vit dans l'attente d'une confirmation, dans le calme mais à l'écoute des informations toute la journée.
Mardi 30 juillet, la tendance est toute autre, selon Soumaïla Cissé, l'autre favori du scrutin. Un second tour est «incontestable et inévitable», déclare l'ancien ministre des finances lors d'une conférence de presse commune avec trois autres candidats. Il maintient que c'est lui qui est arrivé en tête mais sans donner les chiffres dont il dit disposer.
En l'absence de résultats officiels, la scène politique malienne reste divisée sur la tenue d'un second tour. Mais tous les candidats ont réitéré leur volonté de se conformer aux résultats issus des urnes.
Des résultats officiels mais provisoires pourraient être communiqués dans la soirée du 30 juillet par le ministère de l'Administration territoriale de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire. D'ici là, l'incertitude règne encore au Mali.