Les dossiers burkinabè, malien et bissau-guinéen au menu du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO

| 13.12.2014
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Les dossiers burkinabè, malien et bissau-guinéen au menu du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO
© DR / Autre Presse
Les dossiers burkinabè, malien et bissau-guinéen au menu du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO
Abuja-Nigéria - Les derniers développements de la situation politico-sécuritaire au Burkina Faso, au Mali et en Guinée-Bissau, seront à l'ordre du jour de la 33ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, ouverte ce vendredi à Abuja.


«Je suis heureux d'affirmer que le Burkina Faso s'est engagé dans une transition qui se déroule actuellement dans une atmosphère de paix et de tranquillité», a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, à l'ouverture des travaux.

M. Ouédraogo a énuméré les différents actes posés par la CEDEAO, l'Union africaine et les Nations Unies dès le déclenchement de l'insurrection populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir.

L'intervention française et africaine depuis janvier 2013 contre les djihadistes dans le nord du Mali, a ramené «le calme pendant un moment» dans le pays, avant qu'il ne subisse «des attaques terroristes perpétrées contre les populations civiles», a-t-il regretté.

La CEDEAO participe aux pourparlers en cours d'Alger, «basés sur les principes de l'accord de Ouagadougou», afin de «trouver une solution définitive» à cette crise, a poursuivi Kadré Désiré Ouédraogo.

A ce sujet, un mémorandum sur les normes de compensation pour décès et invalidité des soldats de la CEDEAO engagés dans des opérations de maintien de la paix, sera soumis à l'appréciation des conseillers.

Selon le président de la Commission, en dépit d'une «transition réussie vers un régime démocratique» en mai 2014, «la Guinée Bissau n'est pas encore sortie des difficultés économiques».

En plus du soutien apporté par la CEDEAO et certains de ses partenaires au pays pour permettre le fonctionnement normal de ses institutions, «il est prévu d'accompagner le gouvernement bissau-guinéen dans la mise en œuvre des programmes de développement à court, moyen et long terme», a annoncé M. Ouédraogo.

Il a indiqué que des initiatives seront prives pour renouveler la Mission de sécurité de la CEDEAO en Guinée Bissau (ECOMIB), réactiver le Groupe de contact international sur la Guinée Bissau (GCI-GB) et renforcer l'approche coordonnée de l'organisation d'une table ronde des donateurs en 2015 afin de soutenir le pays dans ses réformes sociales, économiques et politiques.

La présidente du Conseil Hanna Serwaa Tetteh a invité ses pairs à adopter «des mesures concrètes» pour construire la paix, le développement et la démocratie.

La ministre ghanéenne en charge des Affaires étrangère, a plaidé pour une «diplomatie réactive et préventive» au niveau des différents «points chauds» de l'espace régional.

Elle a notamment fait cas du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée Conakry, du Nigéria et du Togo, où il est prévu des élections en 2015.

Au plan sanitaire, Mme Tetteh fonde l'espoir que d'ici le premier trimestre de 2015, la pandémie Ebola sera vaincue.

130 volontaires formés par la CEDEAO, des kits de protection, des véhicules et des équipements ont été envoyés dans les pays touchés, a indiqué Kadré Désiré Ouédraogo.

«Nous sommes lentement mais surement en train de vaincre Ebola», a-t-il ajouté, tout en louant le combat des populations et du personnel médical contre le fléau.

En rappel, le mal a déjà tué depuis le début de l'année plus de 7000 personnes en Afrique de l'ouest, principalement au Libéria, en Serra Léone et en Guinée Conakry.

Agence d'information du Burkina
Tilado Apollinaire ABGA
(Depuis Abuja au Nigéria)

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