"Cette loi est très populaire à la fois au Parlement et auprès de la société ougandaise", a-t-il expliqué. "Le président est sous forte pression à domicile pour signer la loi", a-t-il ajouté, sans préciser quand le texte serait promulgué.
La loi en question, votée à une majorité écrasante le 20 décembre 2013 par le Parlement ougandais, prévoit notamment la prison à vie pour les récidivistes. Un article sur la peine de mort a été rejeté mais la nouvelle législation a été très critiquée par les pays occidentaux et l'ONU.
En janvier, le porte-parole de la présidence ougandaise, Tamale Mirudi, avait expliqué que le président ne promulguerait pas la loi, non pas parce qu'il approuvait l'homosexualité mais parce que "ces personnes ont le droit d'exister".
M. Mirudi avait ajouté que le chef de l'Etat considérait que les gays étaient "malades" mais que la répression n'était pas un remède.
Mais la semaine dernière, M. Museveni a expliqué avoir changé d'avis après consultation d'un groupe de scientifiques mis en place par le ministère de la Santé pour "étudier l'homosexualité et la génétique chez les êtres humains".
"L'équipe de scientifiques a montré que l'homosexualité est un comportement appris, que certaines personnes adoptent parfois pour de l'argent, et c'est ce que le président veut empêcher", a ajouté M. Opondo.