«Je conçois que l’homosexualité soit un sujet tabou (au Burkina). Cela peut constituer un obstacle (dans la lutte contre le VIH/SIDA). Il faut comprendre qu’il s’agit d’une question de santé publique. Nul ne doit se cacher en raison de sa sexualité ou de ceux qu’il aime, surtout si cela les met en danger. Faisons preuve de compassion», a déclaré jeudi, Ban Ki-Moon, selon lefaso.net.
Le secrétaire général de l’ONU a tenu ses propos, lors de la visite de l’unité de prise en charge des enfants vivant avec le VIH à l’hôpital catholique Saint Camille de Ouagadougou.
Mais pour le chef de l’Eglise catholique au Burkina, Cardinal Philippe Ouédraogo, la diversité des opinions fait la beauté du monde et «il ne faut pas imposer un point de vue, de façon unilatérale. Ça serait une dictature, la dictature de la pensée unique».
Selon toujours des propos rapportés par lefaso.net, le Cardinal a rappelé que «le repère de l’Eglise, c’est l’Evangile» et que l’Eglise respecte l’opinion des autres, tout comme elle s’attend à ce que l’on respecte l’opinion des croyants.
La question de l’homosexualité demeure un tabou dans la société burkinabè, attachée en très grande majorité aux valeurs ancestrales et religieuses.
En octobre 2013, un groupe de jeunes avaient manifesté à Ouagadougou contre un projet municipal de prévention du Sida au sein des groupes spécifiques (homosexuels, prostituées, drogués...).
«Il ne s’agit nullement pour les élus locaux d’encourager ou de soutenir ces groupes spécifiques que sont les prostituées et surtout les homosexuels car ces pratiques sont contraires à la morale, à nos convictions religieuses, à nos mœurs et à nos convictions personnelles», avait réagi le maire d’alors de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo.
Agence d’Information du Burkina
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