Venue en Centrafrique pour pouvoir s'enquérir de la situation en vu du vote de l'assemblée national sur la prolongation ou non de l'opération de maintien de la paix de la force française au-delà de début avril. La délégation de députés français emmenés par Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale a pu s'entretenir avec la présidente de transition ce lundi 17 février. Catherine Samba-Panza leur a fait part de son désir de voir la force française maintenir sa présence jusqu'en 2015.

Pour l'instant, il semble que l'appel est bien passé puisque les députés présents sur place s'accordent sur la nécessité de prolonger la présence des forces françaises. Alain Marceau, député UMP des Français établis hors de France, « partir serait une véritable catastrophe humanitaire ». « À titre personnel, je soutiens bien sûr l'engagement de nos forces ici et je voterai pour leur maintien. Hélas, je crois que nous sommes en sous-effectif. En dehors de Bangui, je crois que la présence de militaires supplémentaires s'avère totalement nécessaire. Deux mille soldats, ce ne sera pas de trop ». Même son de cloche pour la socialiste Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères, qui conduisait cette délégation, « Il y a des demandes, fortes, pour que les soldats français restent beaucoup plus longtemps. La présidente nous a dit 'jusqu'à la fin de la période de transition' et demande que le nombre de militaires augmente. Moi, je voterai la prolongation de la mission. Pour combien de temps ? Ce sera au gouvernement de nous faire des propositions. ».

Rappelons que le 15 février le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé que la mission de la France prendrait sans doute plus de temps « Je crois que ça sera plus long que prévu, parce que le niveau de haine et de violence est plus important que celui qu'on imaginait » Avait-il annoncé.

Issa Ndieguene pour Bâyiri.com