Des sources basées à Lusaka, la capitale ont confirmé mardi l'arrestation de Bwalya après qu'il a traité le président Sata de « patate » dans la langue Bemba de « mushololwa chumbu » lors d'une interview sur les antennes d'une radio.
Les propos tenus par Bwalya dans cette langue locale signifient en effet que le leader zambien est un homme borné qui n'écoute pas les conseils qu'on lui donne en matière de gouvernance, ce qui a vraisemblablement suscité la colère du gouvernement zambien.
Steven Kampyongo, un haut responsable du gouvernement a confirmé l'arrestation de M. Bwalya, en faisant observer que l'opposant politique avait fait une déclaration irresponsable qui vise à attiser le mépris de l'opinion publique à l'encontre du chef de l'Etat.
M. Bwalya qui est un ancien pasteur et un ex-allié de Sata par ailleurs leader de l'Alliance pour une meilleure Zambie (ABZ), encourt cinq ans d'emprisonnement s'il est reconnu coupable.
Elias Chipimo, le chef du Parti pour le renouveau national (NRP) a rejeté les raisons évoquées par le gouvernement zambien pour arrêter l'opposant en affirmant que les propos de Bwalya n'étaient en rien insultants à l'encontre du président Sata.
Il a ajouté d'ailleurs que le chef de l'Etat était en train de déployer une stratégie antidémocratique visant à museler ses adversaires.
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