Vente illicite de carburant : 1742 litres d’essence saisis

| 20.06.2014
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Vente illicite de carburant : 1742 litres d’essence saisis
© DR / Autre Presse
Vente illicite de carburant : 1742 litres d’essence saisis
La Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes (DGCERF) a organisé une opération de saisie de carburant vendu en bouteilles dans les rues de Ouagadougou, le jeudi 19 juin 2014. A cette occasion, 1742 litres d'essence ont été soustraits du circuit de distribution.

Chaude journée pour les vendeurs illicites de carburant à Ouagadougou. Le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat vise la tolérance zéro de vente de carburant dans les bidons et bouteilles aux abords des routes. Pour atteindre cet objectif, la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes (DGCERF) organise des opérations spéciales de saisie du carburant vendu illicitement.

Ce jeudi 19 juin 2014, 7 équipes composées de contrôleurs de qualité, de forces de sécurité et d'hommes de médias ont sillonné toutes les artères de la capitale. L'équipe dans laquelle se trouvaient des journalistes de Sidwaya a sillonné la route qui mène vers l'échangeur de l'Est, en passant devant le Centre hospitalier universitaire Yalghado-Ouédraogo (CHU/YO) pour terminer son parcours à l'échangeur de Ouaga 2000. Oumarou Barry, positionné juste après le CHU/ YO, a vu ses bidons de 40 litres emportés par les visiteurs du jour. «J'ai appris que la vente de carburant dans les bouteilles est interdite. Mais depuis que je suis là, les contrôleurs ne sont jamais passés. Je n'ai pas le choix, je préfère vendre l'essence que d'aller voler», a-t-il indiqué. Même leçon pour son collègue Justin Compaoré installé en face de la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou. Mais chez lui, le butin n'était pas de taille, 8 litres saisis. «Cela fait 4 mois que je me suis lancé dans cette activité. C'est bien vrai que c'est interdit mais nous demandons l'indulgence du ministère en charge du commerce», a-t-il imploré. A l'issue de leur périple dans la ville, les équipes se sont retrouvées à la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY) vers 13h pour faire le point. Les vendeurs ont été convoqués à la DGCERF pour répondre de leur acte. En tout, c'est une quantité de 1742 litres d'essence, des bouteilles vides et des tables d'exposition qui ont été saisies. Le directeur de la concurrence et de la répression des fraudes, Abdoulaye Coulibaly a rappelé que cette opération s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la vente illicite de carburant. Pour lui, l'importation, le stockage et la distribution des produits pétroliers sont régis par la loi. «Les produits inflammables sont dangereux pour ceux qui les manipulent et pour l'entourage», a-t-il soutenu. A l'entendre, la moisson de cette opération a été moindre par rapport aux précédentes. «Donc, on peut dire que soit le phénomène a baissé, soit les vendeurs ont trouvé des stratégies pour nous échapper», a-t-il estimé. Selon lui, le carburant saisi sera remis à la SONABHY qui a elle seule, le monopole de l'importation et la distribution des produits pétroliers. Et d'annoncer que les vendeurs se verront appliquer la réglementation en vigueur. Le conseiller technique du ministre en charge du commerce, Amidou Barry, a invité les acteurs à se conformer à la réglementation pour la bonne marche de leurs activités. Selon lui, malgré les contrôles initiés depuis 2012, la vente illicite de carburant persiste. Il a annoncé la tenue d'autres opérations plus intensives afin d'éradiquer le phénomène.

Adama SEDGO

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