« La multiplicité et la diversité des activités autour des barrages n° 1, 2 et 3 de Ouagadougou peuvent s'avérer préjudiciables à la qualité de la ressource et restreindre sérieusement les besoins primaires des populations que sont l'approvisionnement en eau potable », a déclaré Mamounata Belem, à l'ouverture d'un atelier sur la gestion durable de ces plans d'eau.
Mme Belem a notamment décrié le dépôt d'huile de vidange et de déchets solides dans ces eaux, l'occupation des 2/3 des périmètres des barrages N° 2 et 3 par des activités d'horticulture et la prolifération de la jacinthe d'eau, due en partie selon elle, à l'utilisation d'engrais chimiques (non homologués) par des maraîchers dans la cuvette de ces ouvrages.
« Cette situation peut occasionner dans le meilleur des cas, d'importantes charges (financières) pour la production d'eau potable et dans le pire des cas, l'abandon du site, si les normes requises pour le prélèvement de l'eau brute destiné à l'approvisionnement en eau potable ne sont pas respectées », a prévenu le ministre de l'Eau, des Aménagements hydrauliques et de l'Assainissement.
Mamounata Belem a rappelé que si la production en eau potable de ces trois barrages qui contribuent en plus de celui de Loumbila (30km, nord est), au ravitaillement à près de 30% de Ouagadougou, venait à être mis en difficulté, le déficit annoncé par l'office nationale de l'Eau et de l'Assainissement pour les trois prochaines années sera plus grand.
Elle a également soutenu que ces points d'eau constituent avec le parc urbain Bangr Wéogo, « le poumon écologique » de la ville et forment une zone tampon contre les éventuelles inondations.
Le ministre invitant à une synergie d'actions entre les différents acteurs pour trouver des solutions idoines , a d'ores et déjà annoncé, l'identification d'un site devant désormais servir de dépôt des différents déchets, la multiplication des séances de sensibilisation et des sanctions contre les récidivistes.
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