Lotissement de Zagtouli : Des habitants dénoncent des opérations illégales

| 06.05.2014
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Lotissement de Zagtouli : Des habitants dénoncent des opérations illégales
© DR / Autre Presse
Lotissement de Zagtouli : Des habitants dénoncent des opérations illégales
Les maires des arrondissements 7 et 8 procèdent à des lotissements qui violent les droits des populations et des propriétaires terriens. C'est du moins ce qu'ont soutenu les représentants des habitants de Zagtouli au cours d'une conférence de presse qui a eu lieu le jeudi 1er mai 2014 à Ouagadougou. La population souhaite, conformément aux conclusions des états généraux sur le lotissement, que soit apuré le passif des précédentes opérations.

Le 4 juin 2013, la population de Zagtouli a été invitée chez le maire de l'arrondissement 8 de Ouagadougou, Joanny Ouédraogo. Cette rencontre avait pour but de les informer de l'implantation, dans les deux semaines qui allaient suivre, de bornes dans une zone à lotir. «Cette information ne donnait pas lieu à des discussions, et une mise en garde a été faite à toute personne qui s'opposerait à l'implantation de ces bornes», a expliqué Pierre Yanogo, un des organisateurs de la conférence de presse. Après avoir déploré et rejeté la démarche méprisante suivie par la mairie, les représentants des habitants ont saisi le bourgmestre par courrier pour lui demander d'ajourner l'opération et de rencontrer les propriétaires terriens de la zone concernée en vue d'instituer un cadre de concertation à l'effet de prendre en compte les intérêts de toutes les parties.

En outre les habitants ont souhaité que la mairie définisse clairement les critères auxquels les personnes doivent répondre pour bénéficier d'une parcelle dans l'opération envisagée. «Le maire ne nous a jamais répondu et n'a jamais voulu nous rencontrer et ce n'est pas faute de l'avoir relancé», a regreté le président du comité, Réné Ouédraogo. Le 9 février dernier lors d'une rencontre chez le chef de Zagtouli, le maire a informé les propriétaires terriens qu'ils devaient créer une commission ad hoc composée de : 3 représentants de la mairie, 1 représentant de la chefferie traditionnelle, 2 représentants des propriétaires terriens. Selon Pierre Yanogo, le maire de l'arrondissement 8 et celui de l'arrondissement 7, Boureima Tapsoba, ont mis en place, respectivement les 18 et 20 mars 2014, des commissions ad hoc sans impliquer les représentants des propriétaires terriens.

Les habitants des arrondissements 7 et 8 souhaitent que les maires leur apportent la preuve que le lotissement des zones concernées a été entamé antérieurement aux états généraux des lotissements en octobre 2013. Dans le cas contraire, ces lotissements doivent être arrêtés conformément aux conclusions des états généraux.

Rappelons que ces états généraux, tenus les 24 et 25 octobre 2013, ont décidé de la suspension des lotissements à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et de la validation des zones déjà loties après avoir apuré le passif.

Aline Ariane Bamouni

(stagiaire)

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